{"id":1606,"date":"2015-10-31T17:48:02","date_gmt":"2015-10-31T16:48:02","guid":{"rendered":"http:\/\/eddyfrair.consulting\/?p=1606"},"modified":"2020-03-21T19:32:27","modified_gmt":"2020-03-21T18:32:27","slug":"analyse-des-qualites-physiques-au-rugby","status":"publish","type":"post","link":"http:\/\/efcsportromainville.fr\/analyse-des-qualites-physiques-au-rugby\/","title":{"rendered":"Analyse des qualit\u00e9s physiques au Rugby"},"content":{"rendered":"
Le rugby est un sport d\u2019opposition en \u00e9quipe<\/strong><\/span>, o\u00f9 l\u2019objectif est de progresser vers l\u2019en-but adverse en se d\u00e9pla\u00e7ant et en se passant la balle avec les mains ou les pieds. La passe ne doit jamais s\u2019effectuer vers l’avant. L\u2019opposition est technico-tactique mais \u00e9galement physique.<\/p>\n <\/p>\n Le rugby se pratique sur un terrain avec une limite de temps. Le terrain est gazonn\u00e9, d\u2019une largeur de 70 m\u00e8tres et d\u2019une longueur maximale de 144 m\u00e8tres.<\/p>\n L\u2019en-but est constitu\u00e9 de deux poteaux (appel\u00e9s \u00ab pagelles \u00bb dans le jargon rugbystique), situ\u00e9s au centre de la ligne de but et s\u00e9par\u00e9s par une distance de 5,6 m\u00e8tres. Une barre horizontale situ\u00e9 \u00e0 3 m au dessus du sol relie les poteaux et leur donne une forme de \u2018H\u2019. Le temps de jeu est fonction de l\u2019\u00e2ge et du niveau, mais lors des grandes comp\u00e9titions, il est compos\u00e9 de deux mi-temps de 40 minutes.<\/p>\n <\/a><\/p>\n Sch\u00e9ma de la moiti\u00e9 d\u2019un terrain de rugby<\/p>\n Le rugby est constitu\u00e9 d\u2019un grand nombre de r\u00e8gles intangibles telles que celles concernant\u00a0:<\/span><\/p>\n <\/a><\/p>\n Piliers (1 et 3)Il y a en effet une multitude de r\u00e8gles concernant l\u2019espace de jeu (l\u2019en-but, les 22 m\u00e8tres et la ligne de hors-jeu), mais \u00e9galement une r\u00e8gle concernant les joueurs et leur r\u00f4le\u00a0:<\/p>\n Les qualit\u00e9s physiques<\/strong><\/span><\/p>\n Depuis pr\u00e9s d\u2019une trentaine d\u2019ann\u00e9es le rugby a connu une \u00e9volution consid\u00e9rable au niveau de sa pratique, ce qui a contribu\u00e9 \u00e0 augmenter le temps de jeu.<\/p>\n Cette \u00e9volution du temps de jeu est \u00e9galement le fruit de la diminution des phases de conqu\u00eate (Godemet, 1998)\u00a0:<\/p>\n Nous pouvons noter \u00e9galement une diminution du nombre d\u2019encha\u00eenements qui passent de 108 dans les ann\u00e9es 1980 \u00e0 62 actuellement, ainsi que l\u2019augmentation du temps de jeu d\u2019un encha\u00eenement qui \u00e9volue d\u2019une dur\u00e9e moyenne de 13 secondes \u00e0 une dur\u00e9e de 35 secondes. Soit une diminution de pr\u00e9s de moiti\u00e9 du nombre d\u2019encha\u00eenements alors que sa dur\u00e9e a tripl\u00e9e (Girandi, 2002)<\/p>\n Plusieurs statiques r\u00e9centes issues du haut niveau publi\u00e9es par Austin, Gabbatt & Jenkins (2011), d\u00e9montrent que le temps de jeu varie suivant le poste des joueurs:<\/p>\n <\/a><\/p>\n Qualit\u00e9s physiques (\u00e9nerg\u00e9tiques et musculaires)\u00a0:<\/strong><\/p>\n \u00a0<\/strong>La pratique du rugby demande des qualit\u00e9s d\u2019endurance mais \u00e9galement des qualit\u00e9s de puissance et de coordination (souplesse et adresse).<\/p>\n La puissance est le rapport entre la vitesse optimale et la force optimale, car il s\u2019agit de d\u00e9placer le plus rapidement possible une charge la plus lourde possible.<\/p>\n Au rugby on retrouve pour chacun des postes, l\u2019ensemble de ces qualit\u00e9s physiques. Mais certains postes sollicitent plus particuli\u00e8rement certaines qualit\u00e9s \u00e9nerg\u00e9tiques.<\/strong><\/p>\n Les qualit\u00e9s de conditions<\/strong><\/span><\/p>\n Endurance\u00a0:<\/strong><\/p>\n On distingue selon Frey (1977) l\u2019endurance psychique, d\u00e9signant la capacit\u00e9 du sportif \u00e0 r\u00e9sister le plus longtemps possible \u00e0 un stimulus qui exigerait l\u2019interruption de la charge, et l\u2019endurance physique qui est la capacit\u00e9 de r\u00e9sistance de l\u2019organisme dans son ensemble ou de ces diff\u00e9rents syst\u00e8mes (Weineck 2003).<\/p>\n Plus simplement, l\u2019endurance est la capacit\u00e9 physique permettant \u00e0 l\u2019athl\u00e8te de maintenir le plus longtemps possible un pourcentage \u00e9lev\u00e9 de sa puissance maximal a\u00e9robie (VO2 max).<\/p>\n Le syst\u00e8me a\u00e9robie se d\u00e9finirait comme un socle, une forme de tronc commun \u00e0 toutes les autres qualit\u00e9s que demande la pratique du rugby.<\/p>\n Car si un joueur veut \u00eatre capable de r\u00e9p\u00e9ter plusieurs fois des courses ou des actions explosives, son syst\u00e8me a\u00e9robie devra \u00eatre suffisamment d\u00e9velopp\u00e9 pour maintenir un effort intense le plus longtemps mais \u00e9galement pour faciliter la r\u00e9cup\u00e9ration.<\/p>\n D’ailleurs on constate que le ratio du temps d\u2019efforts par rapport au temps de r\u00e9cup\u00e9ration a augment\u00e9 (Austin et al., 2011) par rapport aux pr\u00e9c\u00e9dentes \u00e9tudes de Deutsch et al. (2007) ou de Duthie et al.(2005).<\/p>\n Ce ratio est de\u00a0:<\/span><\/p>\n Les joueurs ont une dur\u00e9e d\u2019activit\u00e9 \u00e0 tr\u00e8s haute intensit\u00e9 ou \u00e0 tr\u00e8s faible intensit\u00e9, diff\u00e9rente en fonction des lignes et des postes qu\u2019ils occupent.<\/p>\n <\/a><\/p>\n On constate une diminution du temps de course de 4 %, une augmentation du temps d\u2019acc\u00e9l\u00e9ration de 4 %, une augmentation du temps de sprint de 2 % par rapport au jeu des saisons 2001 et 2002 (Duthie et al., 2005).(s) Temps en secondes \/% du temps d\u2019efforts total<\/p>\n \u00a0<\/strong><\/p>\n Puissance\u00a0:<\/strong><\/p>\n la pratique du rugby demande \u00e9galement des qualit\u00e9s de puissance. La puissance est le rapport entre la vitesse optimale et la force optimale, car il s\u2019agit de d\u00e9placer le plus rapidement possible une charge la plus lourde possible.<\/p>\n La vitesse (capacit\u00e9 ana\u00e9robie alactique)<\/p>\n La vitesse est l\u2019une des principales formes de sollicitation motrice; comme la mobilit\u00e9, elle fait partie \u00e0 la fois des capacit\u00e9s de la condition physique (endurance et force) et des capacit\u00e9s de coordination (Grosser 1991; Martin, Carl & Lehmertz, 1991; Weineck, 1992; Schnabel & Thieb, 1993).<\/p>\n En revanche pour certains, la vitesse est la capacit\u00e9 qui permet, sur la base de la mobilit\u00e9 des processus du syst\u00e8me neuromusculaire et de la propri\u00e9t\u00e9 que le muscle a de d\u00e9velopper de la force, d’accomplir dans des conditions donn\u00e9es des actions motrices en un temps minimal (Frey 1977).<\/p>\n Pour ma part, la vitesse est une qualit\u00e9 physique li\u00e9e au facteur musculaire qui s\u2019exprime de diff\u00e9rentes fa\u00e7ons (v\u00e9locit\u00e9 ou vivacit\u00e9). Quelle que soit la mani\u00e8re dont elle s\u2019exprime, elle repr\u00e9sente une rapidit\u00e9 de d\u00e9placement lors d\u2019un mouvement cyclique ou acyclique.<\/strong><\/p>\n Le sprint est effectu\u00e9 au-del\u00e0 de 90 % de la vitesse maximale. Au rugby la distance relative parcourue en sprint au court d\u2019un match varie selon les postes (Austin et al., 2011).<\/p>\n <\/a><\/p>\n Le 5 de devant parcourt moins de distance en sprint que le 10 et les centres.Le 5 de devant et les ailiers et arri\u00e8res parcourent significativement moins de distance en acc\u00e9l\u00e9ration que les troisi\u00e8mes lignes.<\/p>\n Dans cette m\u00eame \u00e9tude il est montr\u00e9 que la longueur et le nombre de sprints varient \u00e9galement suivant les postes.<\/p>\n Moyenne du nombre de sprints effectu\u00e9s par poste:<\/em><\/span><\/p>\n <\/a><\/p>\n Pour les sprints de moins de 5 m\u00e8tres, les ailiers et arri\u00e8res en font significativement moins que les autres postes. Par contre ils effectuent plus de sprints de 40 m\u00e8tres et plus que les premi\u00e8res lignes et les troisi\u00e8mes lignes.<\/p>\n <\/a><\/p>\n \u00a0<\/strong><\/p>\n <\/a><\/strong><\/p>\n PROFILS DES POSTES:<\/strong><\/span><\/p>\n <\/a><\/p>\n Les premiers travaux d\u2019Isaac Newton (math\u00e9maticien, physicien) nous am\u00e8nent \u00e0 d\u00e9finir la force (ou m\u00e9canique du mouvement) comme une action m\u00e9canique capable de provoquer une acc\u00e9l\u00e9ration, consistant \u00e0 produite de la vitesse de d\u00e9placement ou de d\u00e9formation sur un corps. Elle s\u2019exprime en Newton et est repr\u00e9sent\u00e9e par un vecteur pour donner sa direction.<\/p>\n Cette approche m\u00e9canique de la force de d\u00e9placement est un \u00e9l\u00e9ment d\u00e9terminant dans la pratique du rugby car nous savons que lorsque deux corps s\u2019opposent, celui qui produit le plus de force repousse ou d\u00e9forme l\u2019autre.<\/strong><\/p>\n <\/a><\/p>\n Ce param\u00e8tre se retrouve \u00e9galement lors des m\u00eal\u00e9es au cours desquelles le 5 de devant et la 3\u00e8me ligne sont les plus sollicit\u00e9s. En effet, les m\u00eal\u00e9es repr\u00e9sentent 12 % et 11% de leur activit\u00e9 durant le match alors qu\u2019elles ne repr\u00e9sentent que 3 % pour les postes 12 et 13.<\/p>\n Concernant les m\u00e9thodes de d\u00e9veloppement de la force, il nous faut attendre les travaux de Zatsiorski en 1996 pour d\u00e9finir la force maximale qui s\u2019exprime par le 1RM comme donn\u00e9e fondamentale dans le d\u00e9veloppement de la force.<\/p>\n La force est une qualit\u00e9 physique li\u00e9e au facteur musculaire. Selon Zatsiorski, le d\u00e9veloppement de la force prend deux axes importants\u00a0:<\/p>\n Il y a plusieurs m\u00e9thodes d\u2019entra\u00eenements en musculation (Zatsiorski, 1996; Cometti, 1988):<\/p>\n\n
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\n<\/strong>Alors que dans les ann\u00e9es 1980 le temps de jeu effectif \u00e9tait en moyenne de 23 minutes.<\/p>\n
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\nSynth\u00e8se des diff\u00e9rentes statistiques:<\/span><\/strong><\/em><\/p>\n
\nLa force<\/strong>\u00a0<\/strong><\/p>\n\n