Sport Archives - EDDY FRAIR CONSULTING ROMAINVILLE: Club de Sport et Coaching d'Equipe http://efcsportromainville.fr/category/sport/ Club de sport - Club de boxe et coaching d'équipe Wed, 26 Jul 2023 11:22:50 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 http://efcsportromainville.fr/wp-content/uploads/2016/01/cropped-LOGO-LETTRE-2-32x32.png Sport Archives - EDDY FRAIR CONSULTING ROMAINVILLE: Club de Sport et Coaching d'Equipe http://efcsportromainville.fr/category/sport/ 32 32 Eddy Frair : le Fondateur http://efcsportromainville.fr/eddy-frair-le-fondateur/ Fri, 27 Nov 2015 19:10:54 +0000 http://eddyfrair.consulting/?p=1843 Témoignages Géraldine F. – Ingénieur « Je me suis rendue compte que j’étais à « un carrefour » de ma vie et que je ne savais pas dans quelle direction aller. J’ai donc demandé à Eddy de m’aider à trouver la voie que je devais emprunter. En effet, il est des discussions que l’on n’ose pas aborder avec ses […]

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INGÉNIEUR DU SPORT

Mon parcours commence par une expérience sportive complète, enrichie par de nombreux voyages effectués à l’étranger et par la conquête d’un titre de champion du monde de boxe. Ce point d’orgue de ma carrière sportive est une étape déterminante dans mon parcours, source de nouveaux projets et début d’une nouvelle orientation. Il fut le résultat d’une grande détermination qui m’a permis de développer une force mentale à toutes épreuves.

Profil professionnel

Fort d’une expérience professionnelle à laquelle j’ai associé mon parcours de sportif de haut niveau, j’ai élaboré une approche holistique dans l’accompagnement individuel et collectif de tous les publics.

En tant que professionnel engagé et à l’écoute je les accompagne dans tous les projets d’évolution physique, nutritionnel et mental.

Formations :

BEES2 / DESJEPS en Boxe Anglaise

BEES1 en Boxe Française

Master 2 en Sciences Humaines et Sociales (Paris XII) spécialité Entraînement en sport de haut niveau et ingénierie de formation

Diplôme Européen de préparateur mental

DIU en nutrition et performance sportive – Faculté de Médecine de Clermont Ferrand (3ème cycle)

DIU en nutrition et prévention santé – Faculté de Médecine de Clermont-Ferrand (3ème cycle)

DU en préparation physique – Gilles Cometti

Témoignages

Géraldine F. – Ingénieur

« Je me suis rendue compte que j’étais à « un carrefour » de ma vie et que je ne savais pas dans quelle direction aller. J’ai donc demandé à Eddy de m’aider à trouver la voie que je devais emprunter. En effet, il est des discussions que l’on n’ose pas aborder avec ses proches ou encore ses amis car on a peur d’être jugé, peur d’être incompris. J’ai trouvé en Eddy une grande capacité d’écoute et surtout une capacité non seulement à analyser les difficultés et surtout à fournir à la coachée que j’étais des outils pour résoudre les difficultés qui lui sont exposées ».

Cyril V. – I.N.S.E.P

« J’ai rencontré Eddy FRAIR pendant ma dernière année de préparation pour les Jeux. Il m’a proposé un programme pour m’accompagner mentalement dans cette année si importante. Au début je n’étais pas très emballé, je n’avais jamais eu de coach mental je me débrouillais tout seul… Mais à haut niveau on doit gérer beaucoup de choses et Eddy m’a fait prendre conscience qu’il pouvait m’aider à travailler cette facette. Après les premières discussions la confiance s’est instaurée, je savais que j’avais à faire à un ancien sportif de haut niveau qui connait la difficulté et la rigueur que cela demande ».

Sabrina D. – Architecte

 « Le sport me faisait beaucoup de bien mais mon alimentation était catastrophique. Très gourmande, je mangeais sans avoir forcément faim. Pour les repas, la rapidité prédominait sur la qualité. Entamer un régime? Pas très motivée, peur de ne pas y arriver, de craquer, de reprendre le double. Mais Eddy a su me rassurer et m’a préparé un programme. Un régime clé en main où je n’avais qu’à suivre les instructions. C’était parti pour 3 semaines de régime ».

Anne Sophie K. – Directrice

« J’ai rencontré Eddy au creux de la vague : en grosse dépression, je n’arrivais plus à manger. Ayant pratiqué du sport à haut niveau dans ma jeunesse, j’ai entrepris avec lui un coaching aussi bien mental que physique. Il m’a proposé un suivi nutritionnel en corrélation avec un entrainement intensif (à ma demande) ».

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Sport-santé http://efcsportromainville.fr/planning/ Sat, 14 Nov 2015 15:59:23 +0000 http://eddyfrair.consulting/?p=1737 Cet article Sport-santé est apparu en premier sur EDDY FRAIR CONSULTING ROMAINVILLE: Club de Sport et Coaching d'Equipe.

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Le sport-santé regroupe l’ensemble des activités physiques ou sportives qui participent au bien-être et à la santé physique, mentale et sociale des pratiquants, en accord avec L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pour celle-ci, la santé est prise dans sa globalité et est associée à la notion de bien-être. C’est dans cet esprit que nous vous proposons un ensemble d’activités adaptées, et respectant un cadre déontologique des acteurs du sport-santé. Cette démarche peut être faite à votre propre initiative ou sur prescription médicale délivrée par votre médecin traitant. Dans le cas d’une prescription, nous suivrons les indications mentionnées, en collaboration avec votre médecin.

Bénéfices du sport-santé

Le sport-santé protège votre santé

  • Elle diminue le risque de maladies cardio-vasculaires et d’hypertension artérielle.
  • Elle diminue le risque de développement de certains cancers.
  • Elle diminue le risque de diabète de type 2.
  • Elle diminue le risque d’ostéoporose.
  • Elle limite la prise de poids.
  • Elle diminue le taux de graisses dans le sang tout en augmentant le « bon » cholestérol.

Le sport-santé améliore la condition physique

  • Elle augmente la force musculaire.
  • Elle améliore la souplesse, l’équilibre et la coordination.
  • Elle améliore les fonctions cardiaques et respiratoires.
  • Elle aide à lutter contre le mal de dos.
  • Elle permet de rester physiquement plus autonome avec l’âge.

Le sport-santé permet d’être en forme

  • Elle améliore la qualité de vie.
  • Elle favorise la résistance à la fatigue.
  • Elle diminue l’anxiété et la dépression.
  • Elle aide à se relaxer et à être plus détendu.
  • Elle améliore la qualité du sommeil.

Nos conditions d’accès

Documents pour le sport-santé

  • Prescription médicale
  • Fiche d’inscription
  • Photocopie de pièce d’identité
  • Carte vitale
  • Attestation de responsabilité civile
  • Pour les mineurs, il sera également demandé une autorisation parentale
  • Accès sur réservation uniquement

Matériels pour le sport-santé

  • Chaussures spécifiques et réservées à la salle
  • Serviette et bouteille d’eau

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École : des boxes et du sport http://efcsportromainville.fr/ecole-de-boxe/ Sat, 14 Nov 2015 15:58:08 +0000 http://eddyfrair.consulting/?p=1733 ………………………………………………. École du sport-santé Notre apprentissage des habiletés motrices permet aux enfants et aux adolescents de devenir des adultes plus forts et plus résistants. Notre accompagnement à pour but de développer les habiletés motrices et les qualités athlétiques fondamentales : La force La vitesse L’endurance La souplesse A travers le développement de ces habiletés, l’objectif sera […]

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École des boxes

Notre apprentissage de la boxe est destiné aux enfants de 4 ans à 15 ans répartis en 3 tranches d’âge :

  • 7 ans à 10 ans
  • 11 ans à 15 ans

Nous proposons des séances d’initiation jusqu’au perfectionnement autour de deux activités sportives :

  • Boxe Française
  • Boxe Anglaise (uniquement pour les 11 ans à 15 ans)

Stage durant une partie des vacances scolaires (voir avec l’encadrement).

NOTRE APPROCHE

En tant qu’activité, la boxe permet de :

  • Développer des techniques spécifiques
  • Renforcer la confiance en soi et la volonté de vaincre dans le respect de l’autre
  • Maîtriser les facteurs émotionnels
  • Construire des projets d’action et les adapter aux variations du rapport de force

Les notions fondamentales liées au développement des compétences de la boxe, seront soumises à des critères de mise en œuvre très stricts afin que l’opposition n’excède jamais l’effet de la touche.

L’initiation à la boxe offre en dehors du champ sportif (acceptation partagée de la situation d’opposition), une relation d’échanges avec des règles strictes.

Les intentions pédagogiques sont les suivantes :

  • Entretenir la motivation
  • Apprendre à gérer intelligemment des situations de conflits non sportifs
  • Adapter son comportement à la situation du moment

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École du sport-santé

Notre apprentissage des habiletés motrices permet aux enfants et aux adolescents de devenir des adultes plus forts et plus résistants.

Notre accompagnement à pour but de développer les habiletés motrices et les qualités athlétiques fondamentales :

  • La force
  • La vitesse
  • L’endurance
  • La souplesse

A travers le développement de ces habiletés, l’objectif sera également d’améliorer, entre autres, les éléments nécessaires à son développement :

  • La posture
  • L’équilibre
  • La coordination
  • L’agilité

NOTRE APPROCHE

  • Créer un environnement favorable
  • Créer du lien social
  • Mettre en place des jeux adaptés aux stades de développement de chacun(e)
  • Entretenir la motivation individuelle et du groupe

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Le surentraînement http://efcsportromainville.fr/le-surentrainement/ Tue, 10 Nov 2015 15:21:56 +0000 http://eddyfrair.consulting/?p=1671 LE SURENTRAÎNEMENT Causes et solutions pour le sportif par Eddy Frair

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Causes et solutions
Pour devenir un athlète de haut niveau, dans le but d’être le meilleur, il faut s’entraîner au maximum de fréquence mais aussi de charge, et cela d’une manière intensive. S’entraîner de cette façon, implique de repousser ses limites en termes de souffrance physique et mentale.
Il est en effet, difficilement concevable d’atteindre le haut niveau sans s’entraîner durement et assidûment. Cependant, un tel engagement à l’entraînement peut faire basculer le sportif vers un état de surentraînement qui, souvent, est le reflet d’une trop grande sollicitation physique ou mentale.Néanmoins, il s’avère relativement difficile de détecter et de distinguer un état de surentraînement d’un état de fatigue normale post-entrainement. Il a été constaté que ce syndrome se présente sous deux formes : la première forme est appelée surentraînement positif, elle est due à un entrainement optimal, la seconde est celle que nous allons développer: le surentraînement négatif. Ces deux formes présentent des syndromes sensiblement identiques. Cependant, ils sont différents car les symptômes sont ressentis plus fortement. Une détection précoce est indispensable pour prévenir toute conséquence désastreuse comme l’émergence d’une blessure physique ou d’une trouble comportemental.Après avoir définir le surentraînement, nous nous interrogerons sur ses causes et ses conséquences, puis nous analyserons les moyens mis à la disposition de l’entraîneur sportif pour faire face au syndrome du surentraînement négatif.
PRÉSENTATION

Je suis entraîneur sportif avec une spécialisation dans l’entraînement des sportifs de haut niveau, et l’une de mes missions est d’entraîner les professionnels de mes disciplines.J’ai choisi de vous présenter un athlète qui, suite à un échec lors d’une rencontre internationale, m’a demandé d’apporter des modifications à son entraînement. Comment un athlète, qui possède des qualités physiques, techniques et mentales peut, le jour d’une compétition si importante, ressentir une fatigue physique et/ou mentale. Nous savons, aujourd’hui, que l’entourage doit être présent et particulièrement son entraîneur, qui devra tout mettre en place pour le soutenir et le remotiver en vue d’une prochaine échéance.

La préparation mentale peut être une réponse car elle poursuit différents objectifs qui varient en fonction du paramètre et du potentiel à optimiser. On distingue ainsi des objectifs généraux et des objectifs spécifiques. Les objectifs généraux consistent à améliorer chacun des cinq paramètres du potentiel :

Optimisation de l’environnement (locaux, matériel)

Optimisation biologique (alimentation)

Optimisation technico-tactique (entraînement)

Optimisation physiologique (préparation physique)

Optimisation psychologique

Les objectifs spécifiques consistent à améliorer les différents paramètres d’un même facteur du potentiel. Par exemple, dans l’objectif général d’optimisation du facteur émotionnel, nous pouvons viser différents objectifs spécifiques: améliorer le contrôle de l’anxiété pré-compétitive, gérer le stress compétitif (hostilité de la foule, pression de l’entourage…) ou la souffrance suite à une épreuve.

Après une longue période d’observation, j’ai constaté que cet athlète accordait peu de place à la récupération. Une mauvaise récupération nuit à la performance sportive, ce facteur étant cumulé avec une hygiène de vie complètement bouleversée à cause d’une mauvaise alimentation. Alors qu’un athlète de ce niveau doit connaitre l’importance de la nutrition et d’un manque de récupération lors de la préparation d’une compétition.

Pour faire face à cette absence de rigueur, j’ai choisi de m’appuyer sur des connaissances théoriques en termes de préparation physique qui permettent d’acquérir une meilleure compréhension du fonctionnement du sportif et de donner des solutions afin d’améliorer sa performance sportive.

Afin d’optimiser les performances de cet athlète, j’ai choisi de planifier de l’entraînement avec lui en le faisant participer à la programmation de séances adaptées par un suivi quotidien. Le but était de lui permettre de mieux se connaitre, pour être plus à l’écoute de son temps.

Actuellement, les nombreuses disciplines sportives existantes ont une approche de l’entraînement et de planification qui différent en fonction des entraîneurs, allant d’une programmation essentiellement empirique et/ou intuitive à une planification élaborée et programmée dans le temps.

Théorie de la planification de l’entraînement

La première théorie est venue de Boris KOTOV qui a écrit un livre intitulé « Olympic sport » qui a été publié en 1916. Dans son livre, il subdivise un cycle en trois périodes: préparation générale, préparation spécifique et préparation fine en vue de la compétition. Suite à cela, le Pr Lev MATVEYEV a publié un livre en 1964 intitulé « les problèmes de la périodisation de la planification » où l’on retrouve des périodes de préparation, de compétition et de transition type à l’équipe de sports saisonniers comme l’aviron, les sports d’hiver etc, mais cette planification représente certaines limites que l’on connait aujourd’hui.

En effet, les différentes périodes de pic de forme observés chez certains grands sportifs nous démontrent des variations au cours de la saison sportive. Actuellement, on parle plus de blocs, qui sont des cycles de travail hautement spécialisés et concentrés. Un des premiers pionniers fut Youri VERCOSHANSKI, en 1985, qui fut un célèbre entraîneur de triple saut. Ses travaux étaient axés sur le travail de la force concentrée mais unidirectionnelle et sur le métabolisme poussé pour arriver à son maximum.

On parle beaucoup aujourd’hui de macrocycle, mésocycle et microcycle. Un macrocycle indique l’organisation d’une séquence d’entrainement à moyen terme, soit quelques semaines; il se fixe pour objectif la définition de phases de développement intensif de la forme sportive jusqu’à la forme optimale (cf. Starischaka, 1988; Egger, 1992). Le mésocycle est la plus petite unité de planification situé à l’intérieur du macrocycle. Il y a un rapport important entre le volume et l’intensité avec une orientation qui est choisie. Le mésocycle est composé de microcycles, qui portent sur une durée restreinte d’une semaine. Le microcycle doit par définition être structuré, de telle sorte que les unités d’entrainement demandent un effort particulier de vitesse, de force-vitesse, de technicité ou de coordination, coïncidant avec les moments où la capacité de performance est optimale (cf. Harre, 1976).

LE SURENTRAÎNEMENT

Il s’avère qu’aucune terminologie n’a été clairement développée, permettant de rendre compte de la totalité du phénomène de surentraînement.

Il est fréquent que l’on confonde la cause (process) et ses effets (résultats), on parle alors du processus de surentraînement qui survient à la suite d’un entrainement intensif et qui, après coup, pourra être défini soit comme un surentraînement positif soit comme un surentraînement négatif.

Pour pouvoir être plus performant, l’athlète doit augmenter la charge et l’intensité de son travail d’une manière progressive, afin d’obtenir des performances meilleures, dans ce cas, le surentraînement positif est donc nécessaire.

L’intensité de l’entraînement par les modèles polarisés

Autrefois, le modèle d’entraînement était de dire qu’il n’y avait pas de résultats sans souffrance, ce qui signifie que l’entraînement devait être toujours intensif. Aujourd’hui, on constate par exemple, que les entraîneurs norvégiens de ski, travaillent beaucoup en faible intensité et très peu en haute intensité. Les séances d’entraînements respectent la planification des zones à forte ou à faible intensité afin d’éviter toute surcharge. On retrouve notamment cette méthode dans une étude réalisée par Billat et al. (2001) sur des marathoniens durant douze semaines. Cette étude révèle que ces athlètes travaillent très peu à haute intensité et beaucoup plus à faible intensité.

Il semble même que la tendance actuelle de l’entrainement aérobie soit sur un volume plus important de travail, à faible intensité et à environ 80% de la séance sous le seuil d’acide lactique.

En revanche, le surentraînement négatif ou « syndrome de surentraînement », résulte d’un entrainement trop intensif avec peu de récupération. Ce phénomène apparaît suite à un déséquilibre entre le stress total et la récupération totale, en relation avec la tolérance totale au stress. Pour cela, l’entraîneur devra être sensibilisé sur les aspects de l’optimisation de la charge d’entrainement avant la phase d’affûtage pré-compétitif qui est une stratégie indispensable pour maximiser le niveau du rebond de performance.

Nous savons qu’il est important de programmer de grandes charges d’entraînement pour atteindre le haut niveau mais la question est de savoir s’il y a une limite dans la prescription de ces charges d’entraînement sachant qu’il existe différents types d’état de fatigue qui peuvent être caractérisés par l’état de fatigue aiguë perçu par l’athlète.

En revanche, ce type d’état de fatigue est propre à la performance où il est associé à une surcompensation du niveau de performance dans les jours ou semaines qui succèdent la période de surcharge.

Il existe deux autres niveaux de fatigue qui sont plus problématiques car ils ne sont pas associés à un phénomène de surcompensation une fois que l’athlète a maintenu une charge d’entrainement très élevée sur une période prolongée.

Dans le cas ou l’athlète arrive malgré tout à rénover son niveau de performance sans démontrer de surcompensation de son niveau de performance, on parle de surmenage non fonctionnel.

  • le surentraînement léger est un état de courte durée, dû à une accumulation de fatigue après plusieurs séances d’entrainement. Ce syndrome n’est pas dangereux mais, en revanche, il nécessite trois jours de repos complet.
  • Le surentraînement grave est un état de longue durée. Les symptômes sont sensiblement les mêmes que pour le surentraînement léger mais la plupart des symptômes sont ressentis plus fortement. La période de récupération est aussi plus longue, elle varie de deux semaines à plusieurs mois.

Il existe également un autre type de surentraînement, que l’on appelle grillage « burn out ». Les symptômes de ce type de surentraînement sont une fatigue chronique avec une diminution des capacités fonctionnelles et une perte de motivation. Ce type de surentraînement nécessite une longue période de récupération qui peut duré plusieurs mois voire plusieurs années. Cet état est aussi caractérisé par un état de contre-performance persistant, associé au fait que l’athlète ne parvient pas à restaurer son niveau de performance.

LES CAUSES DE SURENTRAÎNEMENT

De nombreux facteurs peuvent être à l’origine du surentraînement. Parmi eux, le manque repos est probablement le plus évident, qui associé à une forte charge d’entrainement, favorise l’apparition du syndrome. L’explication principale se trouve certainement dans la covariance de trois facteurs : le stress, la récupération et la tolérance au stress. L’éducateur se doit également d’être attentif au stress social qui englobe le stress de l’entrainement. En effet, le stress psychosocial a des répercussions jusque dans le sport.

Ceci est également valable pour la récupération totale et la tolérance du stress total. Le stress est constitué de trois éléments :

  • Le stress physiologique
  • Le stress psychologique
  • Le stress social
  1. La récupération

La récupération doit être proportionnelle à la fois à la charge d’entrainement et à la vie de l’athlète. On peut distinguer quatre critères pour mesurer la récupération :

  • Alimentation et boisson
  • Sommeil et repos
  • Détente musculaire et repos
  • Assouplissement et stretching

L’alimentation est un paramètre déterminant de la performance. Il est donc important de sensibiliser les athlètes sur leur hygiène de vie, dans le but d’améliorer leurs performances.

L’entraîneur pourra utiliser des outils tels qu’une balance bio-impédancemétrie ou d’autres outils plus précis permettant de recueillir un grand nombre d’informations telles que :

  • La masse sèche hors graisse (masse musculaire)
  • La masse grasse (graisse)
  • La qualité d’eau intracellulaire et extracellulaire

Outre ces différentes données, ces différents outils permettent d’analyser avec précision l’indice de charge en muscle qui établit la masse musculaire et le squelette.

Ils peuvent calculer le ratio d’eau intra et extracellulaire pour identifier où se situe une éventuelle rétention d’eau, sachant que la graisse contient toujours 13 à 14% d’eau et que les muscles peuvent en contenir entre 70 à 85% et peuvent également détecter un éventuel déséquilibre de la balance sodium et potassium, éléments déterminant dans le travail musculaire, notamment dans la dégradation de l’ATP (adénosine triphosphate).

La boisson est également essentielle à la récupération. Les hydrates de carbone, les lipides et les protides sont des substances nutritives fournissant de l’énergie. Pour parvenir à un équilibre alimentaire, il faut que notre apport quotidien soit :

Glucides: 45-50 % dont 1/5 sous forme de sucres rapides et le reste sous forme de glucides complexes (amidon).

Lipides: 35-40% dont 25% d’acides gras saturés, 50% de mono-insaturés et 25% de poly-insaturé.

Protéines: 12-15 % (40% animales et 60%végétales)

En revanche, il est important de mettre l’accent sur le rôle essentiel, mais méconnu, des hydrates de carbone. Un déficit en hydrates de carbone peut présenter des signes de syndromes de surentraînement débutant. Les hydrates de carbones sont une source d’énergie limitée et on les retrouve au niveau hépatique et musculaire. Un apport déficitaire en énergie entraîne une atrophie musculaire.

Il est donc recommandé, pour un entraînement intensif, d’avoir un apport entre 8 à 10 g d’hydrates de carbone par kilogramme de poids corporel et par jour. L’athlète dont je m’occupe pèse 80 kg. Son apport sera de 60 g d’hydrates de carbone (8 g x 80 kg). Cet apport doit être fait au moment opportun, il faut profiter de l’activité enzymatique favorable, après la fin d’un entraînement, pour apporter à l’organisme, 1 g d’hydrates de carbones par kilogramme de poids corporel.

Concernant les apports en protéines (œuf, lait, soja), afin de conserver la masse musculaire, l’apport de sécurité pour maintenir la balance azotée, se situe entre 1,3 à 1,5 g/kg/J. En revanche, pour développer la masse musculaire l’apport sera de 1,8 à 2 g/kg/J.

Les 2/3 des apports en protéines doivent être couverts par une alimentation courante et sans jamais dépasser un apport protéique supérieur à 2,5 g/kg/J qui entraînerait des effets adverses comme une augmentation de la sollicitation rénale, ainsi qu’une spoliation hydrique et également un déficit calcique.

La boisson est essentielle car le corps humain est constitué de 2/3 d’eau. L’eau est le premier constituant de l’organisme et représente 60 à 70% du poids du corps, elle est également indispensable:

  • Au fonctionnement des cellules
  • Au système cardiovasculaire
  • A la régulation de la température corporelle
  • A l’élimination rénale

Lors d’un entraînement dur, et surtout par temps chaud, une grande quantité d’eau est perdue, environ deux litres par heure. La perte d’eau se fait par la voie respiratoire, en fonction du débit vésicatoire et de l’hygrométrie de l’air, mais également par voie cutanée dont 75% de l’énergie produite par le muscle est dissipée sous forme de chaleur, la sudation est le seul moyen de refroidissement du corps. La perte en eau altère les performances d’environ 10% pour une perte de 1% du poids du corps, il est donc important de boire avant, pendant, et après un entraînement intensif. Il en va de même pour la compétition.

  1. Sommeil et repos

Le sommeil participe pour une grande part à la récupération passive et ainsi facilite la réparation du corps et le travail de reconstruction. On estime qu’il faut 8 heures de sommeil par 24 heures. En cas d’entraînement, le besoin en sommeil augmente. Il est aussi conseillé de programmer pendant son temps libre, en dehors de l’entraînement, des périodes de repos.

  1. Détente musculaire et mentale

La détente musculaire et mentale est définie, en théorie, comme activation physiologique et psychologique de l’organisme.

La décontraction vise à la réduction de la tension musculaire tandis que la détente mentale vise à la réduction comme les exercices de respiration, la musique, la méditation, le yoga, le training autogène, le biofeedback et l’imagerie mentale.

  1. Assouplissement et stretching

Des études récentes tendent à contredire les bienfaits du stretching sur la récupération et plus particulièrement sur l’évacuation de l’acide lactique. Cependant le stretching conserve une place essentiellement dans l’augmentation de l’amplitude articulaire. L’assouplissement et le stretching ont aussi d’autres actions bénéfiques notamment lors du retour au calme et pour abaisser la tension musculaire.

Manifestation du syndrome de surentraînement

Les signes cliniques du surentraînement s’accompagnent de nombreux symptômes inconstants, très variés et non systématiques tels que:

  • Troubles du sommeil, insomnie
  • Difficultés de concentration
  • Changement d’humeur, de réactions émotionnelles, troubles du caractère
  • Perte d’appétit et éventuellement perte de poids
  • Trouble digestifs
  • Agressivité, irritabilité
  • Dépression, anxiété
  • Douleurs musculaires persistantes
  • Augmentation des blessures
  • Propension aux infections (maladies)
  • Augmentation de la tension artérielle
  • Anémie (diminution du nombre de globule rouge)
  1. Symptômes psychologiques

La plupart des tests psychologiques ont surtout porté sur les dispositions d’esprits et les sensations perçues.

Nous savons que la pratique d’un sport n’est jamais sans souffrance physique et morale: entraînement performance, contre-performance, plaisir et douleurs alternent avant d’atteindre les objectifs convoités. Lors de ces étapes, le sportif, bien qu’apparemment entouré est, en fait, seul face à son exploit et aux gratifications qui en découlent, mais seul également lorsqu’il est blessé ou déçu par une contre-performance. Les principaux indicateurs du surentraînement chez l’athlète sont: la démotivation, la baisse de concentration et la nervosité.

La démotivation: elle s’oppose à la motivation, ce sentiment survient petit à petit et sans prévenir. L’athlète ressent une envie de tout plaquer, de tout abandonner. On peut constater qu’il y a une baisse du désir de jouer, l’athlète arrive en retard, il a hâte que l’entraînement se termine. La pratique est devenue comme une contrainte.

La baisse de concentration: l’athlète n’est pas attentif, son comportement change, ce qui entraîne des modifications de sa coordination motrice et visuelle, la rapidité des réactions motrices est altérée ainsi que les temps de réaction et la concentration.

La nervosité: « Quand je suis fatigué mentalement, un rien m’énerve. Je me surprends à me mettre en colère pour un détail insignifiant ».

L’agressivité ainsi exprimée se porte en premier lieu sur l’entourage du sportif, ainsi que sur les entraîneurs. Les coéquipiers peuvent également subir les emportements d’un athlète surentraîné.

L’entourage familial n’est pas épargné, il constitue même le second endroit où l’athlète va faire sortir son agressivité. Conjoint, parents et amis subissent alors les colères sans comprendre pourquoi un athlète d’habitude si calme peut devenir si agressif.

Les autres symptômes:

  • Sentiment d’abattement et de dépression
  • Apathie
  • Perte de confiance en soi
  • Sensation de stagnation
  • Augmentation de la sensibilité au stress internes et externes
  1. Symptômes immunologiques

Le surentraînement entraîne une baisse des défenses immunitaires, ce qui augmente le risque d’infection. Par exemple, une plus grande fragilité peut générer une plus grande fréquence des rhumes, qui être aussi un signe de surentraînement.

Les symptômes se traduisent, par un plus grand nombre de jours de maladie, plus d’infections des voies aériennes,  plus de petits refroidissements, une augmentation de la sensibilité aux allergies, une guérison plus lente des plaies, une réactivation de l’herpès, un gonflement des ganglions lymphatiques et une moins bonne défense immunitaire en général:

  • Diminution des globules blancs
  • Augmentation des symptômes de type influenza
  1. Symptômes biochimiques

Le surentraînement génère une modification hormonale dans le sang et les urines. Un entraînement trop intensif entraîne une baisse du quotient testostérone libre/cortisol (hormone anabolisante et catabolisante), une baisse du désir sexuel, une réduction du nombre de spermatozoïdes pour l’homme et d’œstrogènes chez la femme, accompagnée d’une perturbation du cycle menstruel, une baisse de la capacité à régler les niveaux de glucose sanguin.

Les effets sont:

  • Moins bon fonctionnement de l’hypothalamus
  • Diminution de la teneur musculaire en glycogène
  • Diminution de la densité osseuse avec risque de fractures de fatigue
  • Retards de menstruation
  • Augmentation de production d’urine

Malgré leur grande diversité, on peut classer les symptômes en deux formes de surentraînement: la forme sympathique et la forme parasympathique. La première est la plus courante dans les sports de type explosifs, brefs et internes comme le sprint, alors que la seconde se retrouve dans les sports de type endurance, efforts longs comme le semi-marathon.

Forme sympathique Forme parasympathique
-Perte de poids, diminution de l’appétit

-Sensibilité accrue aux infections

-Augmentation de la fréquence cardiaque au repos

-Excitabilité importante, irritabilité

-Pâleur

-Tremblements

-Hypersensibilités sensorielle

-Céphalées

-Anémie

-Baisse de la pression artérielle

-Troubles digestifs

-Fréquence cardiaque de repas plus base

-Comportement flegmatique

-Sensibilité accrue aux infections

 

 

LE RISQUE DU DOPAGE

Le dopage fait dorénavant partie du paysage sportif. A chaque sport correspond un profil médical et physiologique particulier. Chaque sport dispose à l’heure actuelle de son propre mode de dopage. Ainsi le sportif a recours à de nombreux moyens pour augmenter artificiellement ses performances. Par ailleurs, un problèmes subsiste sur les motifs qui poussent le sportif à l’utilisation de ces substances « interdites », s’agit-il d’améliorer uniquement ses performances ou de récupérer des taux hormonaux après l’effort ?

Certains produits dopants peuvent être utilisés dans le but d’optimiser l’entraînement tels que:

1- La caféine, la théobromine et la théophylline: la caféine provient du café, la théobromine de cacao et la théophylline du thé. Ces trois excitants agissent sur le système nerveux central en diminuant la sensation de fatigue et en permettant d’augmenter le travail musculaire.

2- Les psycholeptiques: ils peuvent exister sous forme de sédatifs, hypnotiques (pour augmenter le sommeil et diminuer la nervosité) ou sous forme de tranquillisants.

3- Les amphétamines: ce sont des substances de synthèse, douées de propriétés psychostimulantes antidépressives et freinatrices de l’appétit. Elles ont également une action sur la fatigue en diminuant la sensation et en permettant une augmentation de la vigilance. Leur utilisation présente des risques dangereux puisqu’elle masque la réaction d’alarme déclenchée par la fatigue et peut provoquer après une utilisation répétée, les symptômes d’une toxicomanie.

4- La cocaïne: puissant excitant du système nerveux central, diminue la sensation de faim, accélère la fréquence cardiaque et respiratoire et augmente la puissance musculaire. Cependant, à fortes doses, c’est un puissant poison: l’abus provoque une paralysie du système nerveux central, une hyperthermie, des convulsions, un collapsus et un coma pouvant entraîner la mort. De nombreux dérivés sont utilisés dans les anesthésies locales (lidocaïne, xylocaïne)

D’autres substances sont utilisées dans le but d’augmenter la performance ou de faciliter la récupération comme l’EPO (erythropoïétine) et la créatine.

Mais nous savons maintenant que ces produits sont dangereux et que leur utilisation peut entraîner la mort.

Quels sont les moyens mis à la disposition de l’entraîneur pour faire face au surentraînement ?

Il existe différents moyens pour faire fasse au surentraînement, j’ai pour ma part utilisée une méthode de détection de ce syndrome avec deux moyens de contrôle. Lorsque cet athlète est venu me voir après son échec lors d’une rencontre internationale et m’a demandé de m’occuper de lui, j’ai tout d’abord voulu savoir, ce qui fut la ou les raisons de son échec. Quelques semaines avant son combat, il se sentait moins motivé, avec le sentiment d’être aussi moins performant. Des douleurs musculaires venaient gêner sa préparation et pour couronner le tout, la relation avec sa femme était devenue très difficile.

Ayant été moi-même compétiteur de haut niveau, je me suis rapidement rendu compte que ces symptômes sont ceux des athlètes surentraînés.

Apres avoir effectué différents tests physiques et techniques, j’ai pu faire une planification de son programme d’entraînement. J’ai aussi, parallèlement à cette planification, mis en place des questionnaires.

Les questionnaires de cotation ont un double intérêt. Outre celui d’avoir un suivi de l’athlète, ils permettent à celui-ci d’avoir une meilleure connaissance de son corps. Pendant mes séances, je travaille avec un cardiofréquencemètre dans un souci de précision, et pour plus de données exploitables j’ai utilisé l’échelle de Borg ou échelle RPE (ratings of perceived exertion) ou cotation de l’effort ressenti.

Cette échelle permet au sportif d’évaluer ses propres sensations d’effort de manière subjective.

Echelle de Borg

6 Pas d’effort du tout

7

8 Extrêmement léger

9 Très léger

10

11 Léger

12

13 Un peu fatigant

14

15 Fatiguant (lourd)

16

17 Très fatiguant

18

19 Extrêmement fatigant

20 Fatigue maximale

Je lui ai demandé dans un premier temps, d’examiner le tableau et de trouver les sensations qui conviennent le mieux à sa sensation d’effort personnel. L’utilisation de ce tableau m’a parmi de faire des comparatifs entre deux exercices identiques et ainsi de vérifier son état de forme. Dans certains cas, j’ai dû faire des réajustements sur ma programmation.

En 1998, Foster a modifié l’échelle de Borg, afin que la charge d’entraînement corresponde à la difficulté de la séance ressentie allant de 0 à 10 (0: pas de douleur ; 10: douleur extrêmement forte) et au-delà de 11 (douleur la plus élevée possible) à laquelle on multiplie la durée de l’effort en minutes. Ce produit est à unité arbitraire (U.E).

Dans le souci de bien vérifier la qualité de sa récupération, j’ai mis en place la méthode TQR (total quality of recovery), présentant un tableau sur 20 points permettant d’avoir une cotation sur quatre paramètres qui seront mesurés sur les dernières 24 heures.

  • Alimentation et boisson
  • Sommeil et repos
  • Détente musculaire et mentale
  • Assouplissement et stretching

Pour l’alimentation et la boisson, un total de 10 points seront accordés, dont 8 points si l’alimentation a été prise lors des trois repas de la journée et que la collation du soir a été prise. 2 points supplémentaires seront accordés si l’athlète respecte son équilibre liquidien (hydratation).

Pour le sommeil et le repos, un total de 4 points seront accordées, dont 3 points si les 8 heures de sommeil minimum sont respectées et 1 point de bonus pour le repos effectué au cours de la journée.

Pour la détente musculaire et mentale, un total de 3 points sera accordé, dont 2 points si la détente musculaire du jour a été faite (massage) et 1 point si son état d’esprit est relaxé et qu’il n’est pas en état de stress. La technique qui combine la détente musculaire et mentale est appelée « cyber-strech ».

Pour les Assouplissement et stretching un total de 3 points sera accordé, dont 2 points pour les assouplissements après la séance d’entraînement du jour et 1 point si le stretching des muscles sollicités a été fait.
Les résultats seront reportés sur un tableau, afin de connaitre la qualité de la récupération.

Qualité de la récupération

6 Pas de récupération du tout

7

8 Récupération extrêmement mauvaise

10

11 Récupération mauvaise

12

13 Récupération passable

14

15 Bonne récupération

16

17 Très bonne récupération

18

19 Récupération extrêmement bonne

20 Récupération maximale

Autres méthodes

L’application de méthodes telles que l’acupuncture ou l’homéopathie par exemple, en combinaison avec un training autogène (relaxation) et des exercices respiratoires peuvent donner un résultat de qualité.

Lutter contre la monotonie

La monotonie est une source de lassitude et de démotivation. Ces deux paramètres contribuent également au surentraînement, d’une part parce qu’ils épuisent le sportif sur le plan psychologique, mais également parce qu’ils sollicitent l’organisme, d’une manière similaire, séance après séance, ce qui peut engendrer une fatigue excessive localement. Il est donc important de varier les sollicitations, à la fois pour maintenir un niveau élevé d’intérêt et de motivation ainsi que pour développer la polyvalence, qui contribue à une relative récupération.

La préparation mentale, peut être un élément de réponse car elle poursuit différents objectifs qui varient en fonction du paramètre et du potentiel à optimiser.

On distingue ainsi des objectifs généraux et des objectifs spécifiques. Les objectifs généraux consistent à améliorer chacun des cinq paramètres du personnel:

  • Optimisation de l’environnement (locaux, matériels)
  • Optimisation biologique (alimentation)
  • Optimisation technico-tactique (entraînement)
  • Optimisation physiologique (préparation physique)
  • Optimisation psychologique

Les objectifs spécifiques consistent à améliorer les différents paramètres d’un même facteur du potentiel.

Par exemple, dans l’objectif général d’optimisation du facteur émotionnel, on peut viser différents objectifs spécifiques: améliorer le contrôle de l’anxiété pré-compétitive, gérer le stress compétitif (hostilité de la foule, pression de l’entourage…) ou la souffrance suite à une épreuve.

Conclusions

Pour être un sportif de haut niveau, il ne faut pas uniquement s’entraîner au maximum de fréquence et de charge et de manière intensive, mais s’entraîner d’une manière intelligente, c’est-à-dire, trouver le bon équilibre entre l’entraînement et la récupération. Il semble que malgré la connaissance des nombreux symptômes du surentraînement, il reste, en effet, difficile de détecter et de distinguer un état de surentraînement dû à une fatigue normale et un état de surentraînement dû à une charge d’entraînement trop intensive.

Pour cela, l’éducateur sportif devra s’appuyer sur la croissance de son athlète et sur la mise en place d’un programme d’entraînement adapté. Ce programme doit inclure des temps de récupération. Ces temps de récupération devront être accompagnés de périodes de repos supplémentaires, si la récupération ne semble pas être suffisante. Cependant, la détection doit être précoce, pour éviter tout risque de surentraînement qui pourrait avoir des conséquences désastreuses. L’entraîneur devra mettre en place des outils de contrôle, où l’accent sera mis sur l’importance de l’alimentation et de la boisson, du stretching et des assouplissements permettant ainsi d’avoir un suivi complet de son athlète.

Par ailleurs, la fatigue physique n’est pas la seule cause du surentraînement, le stress social intervient aussi dans le processus du surentraînement. Pour ce faire, l’entraîneur devra mettre en place des entraînements variés pour éviter la monotonie, afin de conserver la motivation de son athlète.

L’entraîneur doit se placer comme un chef d’orchestre, qui réajuste en permanence la durée et l’intensité du travail de son athlète.

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GESTION DU STRESS http://efcsportromainville.fr/gestion-du-stress-2/ Tue, 03 Nov 2015 14:28:39 +0000 http://eddyfrair.consulting/?p=1625 Sous forme de coaching d’équipe ou bien individuel, nous vous apprenons à appréhender les situations de stress, de pression au travail, afin d’adopter les bonnes attitudes, ainsi que de comprendre et d’analyser les facteurs déclenchant afin de performer dans ces configurations. OBJECTIFS Mieux appréhender les situations de stress Faire face à la pression et adopter […]

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Sous forme de coaching d’équipe ou bien individuel, nous vous apprenons à appréhender les situations de stress, de pression au travail, afin d’adopter les bonnes attitudes, ainsi que de comprendre et d’analyser les facteurs déclenchant afin de performer dans ces configurations.

OBJECTIFS
  • Mieux appréhender les situations de stress
  • Faire face à la pression et adopter la bonne attitude
  • Performer en situation de stress
APPROCHE PÉDAGOGIQUE
  • PnL
  • Outils du sport de haut niveau et professionnels
PROGRAMME

Comprendre et reconnaître les mécanismes du stress dans son activité professionnelle.

Qu’est-ce que le stress ? Peut-il être positif ?
  • Réguler et comprendre son mécanisme
  • Reconnaitre les signes d’apparition du stress
  • Apprendre à maîtriser son stress
  • Mise en situation, jeux de rôle
  • Maitriser les techniques de relaxation: respiration, gestuelle, visualisation positive
  • Être capable de prendre de la distance et savoir lâcher prise
Performer en toutes situations
  • Utiliser les outils du sport de haut niveau
  • Gérer le stress comme un athlète de haut niveau

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BIEN-ÊTRE & NUTRITION http://efcsportromainville.fr/bien-etre-nutrition/ Tue, 03 Nov 2015 14:25:42 +0000 http://eddyfrair.consulting/?p=1620  « L’essentiel » Être informé sur des pratiques simples et bénéfiques aux résultats immédiats: réveil musculaire, gestion du sommeil, techniques de relaxation. Dynamisez et vivifiez vous à travers des actions qui vous sont directement profitables: alimentation, conseils, suivis personnalisés et coaching guidé. OBJECTIFS                                                     Apprendre à connaître son corps Savoir récupérer pour être plus efficace au travail S’accorder […]

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 « L’essentiel »

Être informé sur des pratiques simples et bénéfiques aux résultats immédiats: réveil musculaire, gestion du sommeil, techniques de relaxation. Dynamisez et vivifiez vous à travers des actions qui vous sont directement profitables: alimentation, conseils, suivis personnalisés et coaching guidé.

OBJECTIFS                                                    

  • Apprendre à connaître son corps
  • Savoir récupérer pour être plus efficace au travail
  • S’accorder des moments de relaxation pour mieux récupérer
  • Connaitre les éléments d’une alimentation saine pour rester performant tout au long de la journée

APPROCHE PÉDAGOGIQUE

  • Support multimédia
  • Documents de recherche
  • Méthodes actives et participatives

PROGRAMME

Être informé sur les pratiques simples et applicables rapidement

  • Développer une connaissance générale et opérationnelle pour être performant.
  • Apprendre les bases de la nutrition
  • Apprendre les bases du corps humain

Gestion du sommeil et de la relaxation

  • Apprendre à bien récupérer
  • Savoir quand et comment récupérer
  • Connaitre les techniques de relaxation et de détente

Se préparer comme un athlète de haut niveau

  • Connaitre et appliquer la préparation des sportifs de haut niveau

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QUANTIFICATION DE LA CHARGE DE TRAVAIL PAR POSTE AU VOLLEY-BALL http://efcsportromainville.fr/quantification-de-la-charge-de-travail-par-poste-au-volley-ball/ Tue, 03 Nov 2015 09:32:42 +0000 http://eddyfrair.consulting/?p=1613 Le sport a toujours été un moyen pour l’Homme de se confronter sur le plan physique, une manière de montrer sa puissance. Cette fascination pour le sport a développé une multitude de compétences techniques et tactiques propres à chaque pratique et a également conduit l’Homme à la recherche du dépassement de soi grâce aux sciences du sport que l’on retrouve notamment au Volley-Ball.

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Exemple de l’équipe de Tours Volley-Ball

Cette étude montre que chaque profil de poste possède des caractéristiques différentes : durée, distance, et vitesse des opérations ainsi que le temps de présence sur le terrain  vs le temps réel de jeu. Ces deux dernières données nous permettent de déterminer le rapport effort/récupération pour chaque joueur.

Durant cette étude statistique utilisant l’outil vidéo (logiciel Kinovea), nous nous sommes intéressés à quantifier le nombre d’opérations effectuées par chaque joueur de l’équipe du Tours Volley-Ball (TVB) pour trois matchs de niveau et d’intensité différents. Le premier étant TVB vs Narbonne (3-0, Ligue A Masculine), le second TVB vs Chaumont (3-2, Ligue A Masculine) et le troisième TVB vs Piacenza (3-2, League des Champions).

Mots-clés : Volley-Ball, analyse vidéo, profils de poste, rapport effort/récupération, préparation physique adaptée.

Abstract: In this statistical study using the video tool (Kinovea software), we quantify the number of operations performed by each player on the team of Tours Volley-Ball (TVB) for three matches of different level and intensity. The first one was TVB vs Narbonne (3-0, League A Men), the second one was TVB vs Chaumont (3-2, League A Men) and the third one was TVB vs Piacenza (3-2, Champions League).

This study shows that each player position has different characteristics: duration, distance, velocity of operations, as well as the time of presence on the terrain vs the actual playing time. These last two data allow us to determine the work / recovery ratio for each player.

Keywords: Volley-Ball, video analysis, positions, work/recovery ratio, adapted physical preparation.

Introduction

Le sport a toujours été un moyen pour l’Homme de se confronter sur le plan physique, une manière de montrer sa puissance. Cette fascination pour le sport a développé une multitude de compétences techniques et tactiques propres à chaque pratique et a également conduit l’Homme à la recherche du dépassement de soi grâce aux sciences du sport que l’on retrouve notamment au Volley-Ball.

Toutes ces nouvelles connaissances ont conduit l’encadrement sportif à organiser et à planifier l’ensemble de ces découvertes concernant l’organisation de l’entraînement. Nous savons aujourd’hui que la préparation physique est un élément déterminant de l’entraînement. Nous pouvons définir l’entraînement des qualités physiques comme l’action de préparer une personne, une équipe ou un animal à une performance sportive au moyen d’exercices appropriés. L’entraînement a donc pour but d’optimiser la performance de l’acquisition motrice ou sportive. La performance sportive est le fruit d’un ensemble de facteurs liés entre eux et nécessaires pour atteindre le niveau optimal, notamment lors d’un enjeu de haute importance comme lors d’une compétition internationale.

Il existe en effet plusieurs facteurs de la performance comme l’endurance, la vitesse, la force et la prophylaxie. L’endurance, selon Frey (1977), « désigne la capacité du sportif à résister le plus longtemps possible à un stimulus qui exigerait l’interruption de la charge et l’endurance physique qui est la capacité de résistance de l’organisme dans son ensemble ou de ces différents systèmes ».

La vitesse est une qualité physique liée au facteur musculaire qui s’exprime de différentes façons : vélocité ou vivacité. « La vitesse est la capacité qui permet, sur la base de la mobilité des processus du système neuromusculaire et de la propriété, au muscle de développer de la force, d’accomplir dans des conditions données des actions motrices en un temps minimal » (Frey, 1977).

Quelle que soit la manière dont elle s’exprime, elle représente une rapidité de déplacement lors d’un mouvement cyclique ou acyclique. La force, elle, s’exprime en Newton (N) et est représentée par un vecteur pour donner sa direction. Cette approche mécanique de la force de déplacement est un élément déterminant dans la pratique du Volley-Ball notamment lors des sauts, mais également lors de phases d’attaque ou de défense qui, elles, sont faites par des petits pas courus, du sprint court et du soutien.

La préparation physique englobe également l’aspect prophylactique, qui est l’ensemble des mesures prises pour éviter la survenue d’une maladie, son extension ou son aggravation. Ce terme, apparu en 1793, est issu du milieu médical relatif à une approche méthodologique. Tous ces domaines de la préparation physique représentent une partie de l’entraînement et sont fonction du profil de l’athlète, des paramètres individuels, auxquels nous pouvons également ajouter la préparation mentale et la nutrition.

La référence dans le sport de haut niveau reste la compétition qui est l’élément déterminant pour évaluer la charge de travail, en effet « l’entraînement sert au développement, la compétition sert à la réalisation de la performance » (Hotz, 1994). Dans la continuité de notre analyse, il me paraît nécessaire d’être en capacité d’effectuer une analyse de la charge d’entraînement imposée lors des compétitions à des niveaux d’intensités variables, afin d’avoir un repère au niveau des contraintes et des sollicitations biomécaniques et bioénergétiques en lien avec l’activité Volley-Ball que nous avons décidé d’analyser.

En effet, nous savons que quelque soit son niveau de pratique ou son état de forme, le volleyeur devra planifier son entraînement en fonction de son profil de poste et au développement de ses différentes qualités physiques nécessaires à la pratique du sport de haut niveau. La question a été la suivante : quelles sont les caractéristiques physiques utiles à la pratique du Volley-Ball de haut niveau ?

Dans un premier temps nous pouvons dire que le Volley-Ball est un sport d’opposition en équipe de six joueurs, séparés par un filet, où l’objectif est de faire tomber le ballon dans le terrain adverse et par-dessus le filet en se déplaçant et en se passant la balle avec les mains, bras ou poings mais les joueurs ont le droit de toucher le ballon avec n’importe quelle autre partie du corps. La touche avec le pied est possible. L’opposition est technico-tactique mais également physique.

En se posant la question suivante : « Quelles sont les actions qui régissent la pratique du Volley-Ball ? », nous pouvons lister sept actions principales à partir desquelles le jeu se construit :

  • Le service
  • La réception
  • La passe
  • L’attaque
  • Le contre
  • La défense
  • Le soutien

L’ensemble des actions lors des phases de jeu, est effectué au moyen de déplacements adaptés comme : les déplacements flexion block, les courses d’élan suivies d’un saut d’attaque ou les pas chassés.

On trouve également dans le jeu des phases statiques, notamment au moment du service et qui se caractérisent par un arrêt du ballon et des joueurs, qui s’ajoutent aux différentes phases de plein mouvement dont nous avons évoqué quelques-uns des déplacements. Il paraît néanmoins important de définir les différents profils de poste qui existent au Volley-Ball pour lesquels les fonctions ainsi que les registres de jeux sont différents. Par ailleurs, le sport de haut niveau exige d’avoir une préparation physique idoine, sachant qu’il y a trois approches méthodologiques de la préparation physique.

La première est dissociée par unités séparées et distinctes, la seconde est la préparation physique associée par des séquences articulées dans la même unité d’entraînement et enfin la troisième est la préparation physique intégrée qui est superposée et mélangée dans la même unité d’entraînement que les contenus technico-tactiques et physiques.

Nous savons aujourd’hui que les athlètes doivent être préparés pour faire face aux différents efforts qu’ils seront amenés à fournir durant la compétition. Il est donc nécessaire d’adapter son contenu de séances et ses axes de travail en fonction des besoins de l’athlète à son poste. La connaissance de la charge de travail pour chaque poste devient donc un élément indissociable de la préparation physique.

Origine et questionnement de la recherche

Durant un stage d’immersion au sein de la structure de haut niveau du Tours Volley-Ball, de nombreuses discussions avec le préparateur physique Romain Huet et Serge Eloi, Maître de conférences STAPS à l’UPEC se sont initiées. À la suite de ces échanges, il est apparu un manque important de statistiques, en particulier sur la charge de travail du volleyeur, notamment sur le nombre et la distance des déplacements effectués, mais également sur le nombre et la hauteur des sauts durant les matchs. Au cours de nos échanges, nous avons pensé qu’il était nécessaire d’obtenir des statistiques précises sur la charge de travail et les déplacements du volleyeur pendant un match. Ces informations pourront être très utiles pour le préparateur physique du Tours Volley-Ball, qui avec ces données, pourra organiser au mieux ses entraînements.

Un grand nombre d’informations existe sur le Volley-Ball, aussi bien sur des statistiques morphologiques et lors des phases de jeu (Fontani, Ciccarone & Giulianini, 2000; Degrenne, 2012) que sur des études sur la charge d’entraînement et la préparation physique (Stanganelli, Dourado, Oncken, Mançxan, & da Costa, 2008; Pavlović, Raković, & Bošnjak, 2011). Afin d’augmenter les performances des athlètes, de nombreuses études ont été menées dans le but de mieux contraindre les caractéristiques propres à chaque poste. Par exemple, lors du championnat du monde 2010 (masculin et féminin), des statistiques ont été réalisées sur les âges et sur la taille des joueurs hors libéros (modèle de développement des athlètes en Volley-Ball 2013-2017, Volley-Ball Québec). D’autres statistiques existent sur la charge de travail du volleyeur au cours d’un match, ainsi, Fontani et al. (2000) comparent les caractéristiques des temps de jeu au cours de matchs de trois sets et cinq sets et des différents aspects comme le temps de jeu effectif, le nombre d’actions avec la durée moyenne, ainsi que la moyenne d’un intervalle et le pourcentage d’échanges en termes de temps.

Degrenne (2012) étudie, lors de trois matchs de l’équipe nationale de Cuba disputés lors de la Ligue Mondiale de Volley-Ball en 2010, le temps de jeu effectif (par set et par action), le temps de récupération (entre chaque action) ainsi que les différents types et nombre de déplacements par set (pas chassés, pas croisés, pas courus), types et nombre de sauts (sauts au contre, sauts d’attaque, passes en suspension) et nombre et types de frappes de balles (services, attaques) des joueurs. Certaines études montrent le lien entre nutrition et performance. Trajković, Milanović, Sporiš, & Radisavljević, (2011) étudient le rapport entre la composition corporelle et les hauteurs de sauts des jeunes joueurs d’élite de l’équipe nationale de Serbie. Ils montrent que de manière générale, une masse grasse faible est une condition importante pour des performances physiques élevées. De plus, Fleck, Case, Puhl & VanHandle (1985) mettent en avant des différences significatives entre les joueurs de différents postes et montrent qu’un pourcentage de graisse corporelle faible est un élément clé de la performance et de la réussite des joueurs de Volley-Ball au niveau national. Thollet (2006) étudie les dépenses énergétiques poste par poste (pointu, libéro, passeurs, centraux, réceptionneurs-attaquant) en les classant par intensité: haute (sauts et sprints), moyenne (replacements, passes en suspension et services sautés flottants) et basse (attente). Il considère par exemple que les centraux ont une dépense énergétique plus élevée que les autres postes.

Certains auteurs proposent d’observer le lien entre préparation physique et augmentation de la performance. Stanganelli et al. (2008) étudient l’adaptation d’un groupe de jeunes joueurs de Volley-Ball d’élite sur un macrocycle de préparation physique. Ces auteurs examinent les conséquences de l’entraînement sur la capacité de saut de l’équipe masculine de Volley-Ball nationale brésilienne (moins de 19 ans). Ainsi, une charge d’entraînement effectuée sur 18 semaines consécutives optimise et augmente progressivement la capacité de saut des joueurs à travers le macrocycle.

Trajković, Milanović, Sporiš, Milić & Stanković (2012) réalisent un programme d’entraînement de pré saison de 6 semaines ayant pour but de déterminer les changements observés dans les performances physiques. Différents tests sont réalisés: sprints (5 et 10 m) et sauts sous différentes formes. Cette étude montre une amélioration significative de la vitesse de déplacement. En revanche, les résultats des sauts étaient moins significatifs,certainement liés aux capacités déjà élevées des joueurs de Volley-Ball. Pavlović et al. (2011), insistent eux, sur la relation entre le travail des muscles abdominaux et la mobilité ainsi que la force musculaire, l’endurance et la vitesse du joueur au Volley-Ball. Cette étude souligne le fait que l’action de certains groupes musculaires tels que les abdominaux provoque des manifestations de type indirect qui ont des effets sur la morphologie, la mobilité et les capacités fonctionnelles comme le soulignent Wilmore & Costill (1994), Goodway, Crowe & Ward (2003) et Okely, Booth & Patterson (2001).

Nourry, Morlier, & Cid, (1998), présentent une analyse de la détente verticale au Volley-Ball. Cette étude a pour particularité de mettre en évidence l’action des bras lors des sauts et de mettre en évidence le problème de coordination entre les mouvements des « bras » et des « jambes ». La conclusion de cette étude est qu’une meilleure coordination des membres inférieurs et supérieurs augmente la hauteur de saut.

Au vu de ces études, il apparaît des différences significatives dans les caractéristiques de différents postes au Volley-Ball aussi bien du point de vue morphologique, que physique et nutritionnel. Différentes questions peuvent se poser alors :

  • Y a-t-il une différence significative entre les charges de travail des différents postes au cours d’un match ? Si oui, la ou lesquelles ?
  • Par conséquent, faut-il envisager une préparation physique particulière à chaque poste ? Si oui, de quelle manière ?
  • Faut-il envisager une planification différente particulière à chaque poste ? Si oui, comment ?

Il est donc crucial de déterminer de manière précise la charge de travail des différents postes au cours de matchs d’intensités différentes en analysant les différentes phases de jeu (défense, réception, attaque, contre-attaque), la distance, la durée et la vitesse de déplacement durant les actions de jeu, le nombre de ballons touchés, ou bien encore le nombre de points. Cette étude statistique a été réalisée sur l’équipe du Tours Volley-Ball, meilleure équipe française. Pour cela, le logiciel de capture d’image vidéo KINOVEA semble être l’outil adéquat, pour avoir une analyse fine des différentes actions que l’on peut rencontrer au Volley-Ball.

Nous avons émis l’hypothèse de dire que l’exigence du Volley-Ball de haut niveau oblige l’élaboration d’une planification adéquate de la charge d’entraînement et que celle-ci doit être propre aux particularités de chaque poste. De plus, les exigences de la concurrence de haut niveau et l’évolution des stratégies de jeux tactiques ont conduit à une augmentation de la spécialisation de la position des joueurs (Sheppard, Chapman, Gough, McGuigan & Newton, 2009). Cependant, cette hypothèse pourra être valable uniquement si des différences significatives apparaissent lors de mon analyse des différents types de matchs du Tours Volley-Ball.

La présente étude a pour objectif d’analyser l’équipe du Tours Volley-Ball qui évolue au niveau international, pour nous permettre de quantifier la charge de travail pour chaque poste et ce, lors de trois matchs de niveau d’intensité faible, moyen et fort. Nous prenons le parti de suivre le même athlète pour chacun des trois matchs, dans l’objectif d’être au plus précis sur la quantification de la charge d’entraînement.

À plus long terme, la volonté serait de faire une étude sur les autres clubs du championnat de France et de comparer les résultats entre eux. Pour mener l’étude, nous nous intéresserons à différentes variables du jeu au Volley-Ball afin de mieux comprendre la part de l’activité physique du joueur de haut niveau comme ses différents paramètres :

  • le nombre de points par match et par set
  • le nombre de ballons touchés par match et par set
  • les différentes phases de jeu (défense, réception, attaque, contre-attaque) par match et par set
  • la distance effectuée lors de ces phases par match et par set
  • la durée des actions ou échanges de jeu par match et par set
  • la vitesse de déplacement durant les actions de jeu par match et par set
  • les temps de présence du joueur et réel des actions par match et par set
  • le temps de récupération par match et par set
  • le rapport effort/récupération

CADRE THÉORIQUE

Évaluation de la charge de travail du volleyeur de haut niveau

L’évaluation de la charge de travail du volleyeur représente la première étape du travail du préparateur physique. En effet, il existe très souvent dans la pratique une différence plus ou moins importante entre la planification prévue et ce que l’athlète peut ressentir au cours des cycles de préparation physique. Ces décalages peuvent être dus à de multiples paramètres liés à l’activité ou non.

Matveïev (1972) quantifie la charge d’entraînement dans l’objectif de surcompensation afin d’obtenir l’effet de « cumul ». Hélal (1998) signale que peu d’auteurs se hasardent à répondre à la question de savoir quel est le paramètre le plus important dans le processus d’entraînement entre le volume, l’intensité et la fréquence, si ce n’est pour dire qu’ils sont toujours interdépendants et en rapport avec le niveau de pratique, l’objectif et la période. Seuls Morehouse & Miller (1974) affirment que l’intensité est plus importante que la durée.

Granvorka & Hélal, (1980, 319), déterminent l’indice de charge relative d’une séance d’entraînement de l’équipe de France féminine de Volley-Ball, et répertorient la durée des séquences, le type de séquences d’entraînement ainsi que l’intensité, le volume et le niveau de sollicitation de ou des athlètes.

D’autres sports ont également analysé la charge d’entraînement comme la natation (Calvert, Banister, Savage & Bach, 1976 ; Chatard, Busso, Barale, & Lacoste, 1994), le marathon (Banister & Hamilton 1985 ; Morton, Fitz-Clarke, & Banister, 1990), le cyclisme (Candau et al., 1993 ; Loewert 1997) ainsi que le triathlon (Millet et al., 1993, 1994).

Actuellement, la méthode Foster (1998) semble être la plus utilisée par les préparateurs physiques pour quantifier la charge d’entraînement sur des périodes plus ou moins longues. Cette méthode utilise les travaux de Borg (1970, 1994), l’échelle RPE (Ratings of Perceived Exertion) qui permet d’évaluer l’intensité ressentie par l’athlète au cours d’un entraînement. Foster (1998) a modifié cette échelle, la charge d’entraînement correspond à la difficulté de la séance ressentie allant de 0 à 10 (0: pas de douleur; 10: douleur extrêmement forte) et au-delà de 11 (douleur la plus élevée possible) auquel on multiplie la durée de l’effort en minutes. La somme est égale à une unité arbitraire (U.E).

Les techniques de quantification de la charge d’entraînement ne permettent pas de se passer de l’analyse de l’activité qui constitue un élément important dans la conception des séances et de leurs planifications. Le contenu des séances doit être en lien avec la pratique de référence et apporter aux athlètes un contenu le plus précis possible en fonction du profil deposte. Pradet (1996) définit la préparation physique comme: « l’ensemble organisé et hiérarchisé des procédures d’entraînements qui visent au développement et à l’utilisation des qualités physiques du sportif. Elle doit apparaître de façon permanente aux différents niveaux de l’entraînement sportif et se mettre au service des aspects technico-tactiques prioritaires de l’activité pratiquée ». Par conséquent, nous pensons, qu’il est nécessaire d’organiser l’entraînement ainsi que la préparation du volleyeur de haut niveau à partir d’une évaluation faite lors d’une pratique compétitive à intensité variable (faible, moyen et fort).

Selon Platonov (1988), il est indispensable de disposer de notions précises sur la structure de l’activité de compétition, afin d’orienter au mieux le processus d’entraînement de l’athlète et surtout, pour disposer d’un cadre d’analyse permettant de distinguer ses points forts et ses points faibles. Cette recherche de la charge de travail lié à l’exigence de la pratique de haut niveau au Volley-Ball en compétition est la procédure qui nous permet d’établir le profil d’exigence auquel doit répondre l’athlète. La représentation faite sur la base de l’observation du préparateur physique dictée par la compétition doit être organisée en fonction des besoins spécifiques de l’athlète et de son profil. Ainsi, il nous paraît important dans le cadre du sport de haut niveau et a fortiori au Volley-Ball de faire une différence entre les différents postes, sachant qu’il existe cinq profils de postes différents les uns par rapport aux autres.

Les différents postes au Volley-Ball

  • Le passeur :

Le passeur est une pièce maîtresse au Volley-Ball, ce joueur touche pratiquement tous les ballons dans toutes les phases de jeux et très souvent les secondes balles. Il a un rôle prépondérant pour coordonner les phases offensives, en se plaçant comme un meneur de jeu car il est le joueur qui touche le plus souvent le ballon.

C’est le distributeur et le tacticien offensif de l’équipe. Celui par qui tous les ballons passent (Éloi, 2007, 2009). Son rôle le conduit à être dans la prise d’information en permanence sur les mouvements d’attaque, de préparation d’attaque ainsi que pour l’ensemble des mouvements de défense. Ceci qui l’oblige à être constamment en mouvement et faire le bon choix.

« Le passeur est certainement le joueur qui se déplace le plus au cours d’un match. […]. De cette position, il devra se replacer sous la balle en fonction de la trajectoire de la réception. […]. De même, après une défense ou en redescendant du contre, il devra systématiquement rejoindre la position de passe avec la plus grande célérité » (Blain, 2006).

« Du choix et de la justesse de sa passe dépend souvent l’issue d’une rencontre. Le passeur est le meneur de jeu et architecte de l’attaque. […]. Il faudra donc accorder une grande attention à la sélection et à la préparation de ce joueur » (Selinger & Ackermann-Blount, 1992).

En conséquence, les qualités athlétiques demandées pour le passeur seront multiples comme l’agilité, la vitesse, la puissance, l’équilibre, la coordination, etc., auxquelles nous pouvons ajouter la dextérité et l’habileté à se déplacer efficacement. Mais toutes ces qualités devront être soutenues par une capacité émotionnelle forte afin d’être un leader pour la performance.

  • Le pointu (ou opposé passeur) :

Le pointu a pour rôle principal d’attaquer, aussi bien dans la zone avant que dans la zone arrière. Il est de ce fait généralement le meilleur attaquant de l’équipe. « C’est l’attaquant type, le frappeur. Celui à qui l’on donne le ballon pour se sortir des situations les plus délicates » (Éloi, 2011, 62). Il ne s’occupe pas de la réception de la balle pour être toujours prêt à attaquer. De grande taille et très costaud, il est doté d’une puissance athlétique exceptionnelle ainsi que d’un très bon service smashé. « Ils sont en général d’excellents sauteurs et ont évidemment une exceptionnelle qualité d’attaque en puissance. […] le rôle fondamental de l’attaquant de pointe est de marquer des points » (Selinger & Ackermann-Blount, 1992).

  • Le réceptionneur-attaquant :

Le réceptionneur-attaquant est certainement le joueur au profil de jeu le plus complet, d’une part par des qualités athlétiques exceptionnelles que lui impose sa double mission de réceptionner et d’attaquer. « Ils sont deux et comme leur nom l’indique, ils jouent un rôle important lors de la réception (récupération du service adverse) et de l’attaque » (Éloi, 2011, 62).

On retrouve sur le terrain très souvent deux réceptionneurs qui couvrent à eux deux l’ensemble de la surface de jeu et sont souvent placés de manière à ce qu’il y en ait toujours un dans la zone avant et un dans la zone arrière, hormis en phase de réception où ils sont en règle générale en ligne arrière. Sa première fonction est de réceptionner la balle et de la rediriger vers le passeur ainsi que de se repositionner en attaque sur l’une des extrémités du filet. Sa deuxième fonction demande d’avoir une habileté à effectuer les transitions ainsi qu’un bagage technico-tactique complet. En ce qui concerne les qualités athlétiques, elles doivent être importantes puisqu’il doit attaquer sur des balles hautes et rapides, avoir une capacité d’accélération importante et soutenue par une grande qualité technique et d’une aisance pour effectuer les transitions essentielles pour le haut niveau.

  • Le libéro :

Le poste de libéro fait partie des nouvelles règles établies vers la fin des années quatre-vingt-dix, dans le but d’équilibrer le rapport de force entre la défense et l’attaque. Ceci a permis à des joueurs de petite taille de faire leur apparition dans le jeu. Le libéro est exclusivement en zone arrière et doit porter un maillot de couleur différente. Il n’a pas le droit de servir mais il peut remplacer n’importe quel joueur, se trouvant en zone arrière, sans avoir besoin de le signaler à l’arbitre.

« Il réceptionne et défend et ne peut qu’être arrière. […] Le libéro va donc (dans la grande majorité des cas) remplacer alternativement chacun des deux contreurs centraux (après son service puisque le libéro ne peut pas servir) » (Éloi, 2011, 63).

Concernant les qualités physiques, il doit bien évidemment avoir une bonne endurance pour couvrir une grande partie d’un terrain afin de dégager les attaquants-réceptionneurs, une bonne qualité de vitesse de déplacement, d’agilité, d’adresse et de force des membres inférieurs. Sur le plan mental, il devra avoir une combativité en défensive, prêt à tout pour empêcher le ballon de toucher le sol (plongeon) et être également fort pour accepter de ne jouer qu’en ligne arrière sans possibilité de marquer le point.

  • Le contreur central :

Le rôle du contreur central est double puisqu’il doit être bon lors des attaques rapides et également avoir une action importante lors des contres.

« Ils sont spécialisés dans les attaques de premiers temps (attaque rapide) et sont les pièces maîtresses du contre. Ils se positionnent au milieu du filet et tentent d’intercepter les smashs adverses » (Éloi, 2011).

Il a en effet un rôle important car il attaque sur le premier temps puisqu’il saute avant que la balle soit donnée par le passeur. Cette action contribue à rendre le jeu très rapide, ce qui augmente la difficulté à défendre de l’équipe adverse.

« Le joueur au centre est à l’origine d’une variété d’attaques rapides et trompeuses qui visent à affaiblir le contre adverse. […]. Le joueur central participe pratiquement à toutes les actions de contre, c’est pourquoi l’efficacité globale du contre d’une équipe est inhérente aux qualités du joueur au centre » (Selinger & Ackermann-Blount, 1992).

Les attaques rapides auxquelles font référence ces auteurs sont également appelées attaques en fixation ou fixe. Cela correspond à ce que nous avons évoqué précédemment lors des attaques en premier temps permettant à l’attaquant d’être déjà prêt à frapper au moment où le passeur reçoit le ballon en main. Cette anticipation, permet d’avoir un plus grand choix tactique dans le cas où la défense adverse aurait anticipé l’attaque, en passant le ballon à un autre attaquant qui se retrouvera alors en situation d’« un contre un » voire d’« un contre zéro».

En plus d’une grande faculté à analyser le jeu, aidé par sa grande taille, il doit avoir une grande capacité d’endurance et être très puissant pour pouvoir répéter une grande quantité de sauts d’attaque et de contre, une vitesse de mouvement dans la relance dans le bon timing.

« Sur le plan morphologique, ils ne sont pas obligatoirement de bons sauteurs mais de grande taille, ce qui leur évitera de sauter haut et de s’engager contre d’éventuelles attaques rapides de l’équipe adverse. […]. À l’attaque les joueurs centraux privilégient rapidité et technique au détriment de la force pure » (Selinger & Ackermann-Blount, 1992).

Il est également un leader du système défensif de première ligne.

CADRE MÉTHODOLOGIQUE

Méthode d’analyse

L’objectif de cette étude est de quantifier la charge de travail de chaque joueur de Volley-Ball durant trois matchs de niveau de jeu différent en termes de points et de set puis de les comparer entre eux ainsi que les résultats des différentes variables du match et ce pour chaque joueur. Le choix de la vidéo n’est pas un hasard car il permet une analyse du travail, c’est un cadre qui permet de mieux décortiquer, comprendre l’action et en devient même une activité à part entière (Clot & Faïta, 2000). Le support vidéo est un outil de mémorisation des faits. En effet, lors de la diffusion des images de chaque match, nous pouvons quantifier de manière précise, chaque action et déplacement effectués par les joueurs.

Choix des données recueillies

L’objectif de l’étude est de déterminer la charge que réalise chaque joueur au cours de trois matchs d’intensités différentes (faibles, intense et forte) et ce, pour différentes catégories d’actions existantes au Volley-Ball. Nous nous sommes concentrés sur les actions de jeu comme les courses d’élan, plongeon, saut bloc…, en considérant les autres actions de jeu comme étant non significatives, comme le replacement qui constitue un temps de récupération. Lors de notre recueil de données, nous avons conservé uniquement les déplacements visant à toucher ou soutenir le ballon. Cela ne signifie pas forcément que le joueur touchera le ballon à chaque fois qu’il effectuera ce type de mouvement. En effet, certaines actions telles que les « courses d’élan » ou le « saut bloc » peuvent être réalisées sans que le ballon ne soit touché par le joueur.

 Choix du sujet d’étude

Dans le cadre de cette recherche, nous avons décidé d’analyser trois matchs de l’équipe du Tours Volley-Ball lors de trois matchs de niveau de jeu différent durant la saison 2013-2014. Les trois matchs sont classés en trois groupes d’intensité en fonction du nombre de points et de sets joués ainsi que du niveau de la compétition. Le score n’étant pas à lui seul représentatif du niveau d’intensité.

Parmi ces trois matchs, le premier a été gagné 3-0 (25-18 / 25-21 / 25-18) par l’équipe de Tours contre Narbonne (intensité faible), le second a été gagné 3-2 (25-22 / 18-25 / 25-14 /16-25 / 15-8) par l’équipe de Tours face à Chaumont (intensité moyenne) et le troisième match a été gagné 3-2 (25-19 / 27-29 / 25-13 / 22-25 / 15-10) par l’équipe de Tours face à Piacenza (intensité forte).

Pour un suivi significatif, nous avons pris le parti de suivre le même athlète pour les trois matchs, l’objectif étant d’être au plus juste dans la quantification de la charge d’entraînement par poste.

Méthode de recueil des données

La technique d’analyse utilisée pour cette étude est l’outil Microsoft Office Excel couplé à l’étude vidéo. La spécificité et la précision des résultats que nous recherchons à obtenir nous ont obligés à constituer, à l’aide du logiciel Excel, notre propre recueil de données et nos propres statistiques. L’objectif de ce recueil est de répertorier chaque action significative effectuée par le joueur en fonction de sa visée (courses d’élan, de soutien,…) et de déterminer le type, le nombre, la distance, le temps et la vitesse des actions. Pour l’estimation des distances, nous avons couplé la grille disponible sur Kinovea quadrillant un demi-terrain (Fig.1 haut) avec une grille que nous avons élaborée représentant avec précision le placement des joueurs en mètres (Fig.1 bas).

 VOLLEY 1

Figure 1. Haut: Grille de repère sur un demi-terrain (9 x 9 m) avec le logiciel Kinovea. Bas: Grille Excel représentant les distances effectuées par les joueurs avec les coordonnées correspondantes (les distances sont en mètres).

 

VOLLEY 2

VOLLEY 3 modifié

Figure 2 : exemple de la grille d’analyse de matchs (parties 1 & 2)

Ce tableau d’analyse se décompose de la manière suivante (Fig. 2) :

  • Set : Dans cette colonne est indiqué le set en cours mais également le nombre de ballons touchés, le nombre de Tie-break, les rentrées et sorties des joueurs. Ainsi, l’objectif sera de quantifier le temps réel de jeu de chaque joueur. Dans le cas d’un remplacement par un joueur d’un autre poste, le temps ne sera pas pris en compte dans le temps réel de jeu.
  • Point : Dans cette colonne est noté le point en cours ainsi que les estimations des distances des actions hors champ.
  • Phase : Cette colonne indique les différentes phases de jeu que l’on peut retrouver dans le match, nous précisions quelle action le joueur réalise :
  1. A : Attaque
  2. D : Défense
  3. CA : Contre attaque
  4. S : Service
  5. R : Réception
  • Opération : Dans cette case est répertorié quel type d’opération le joueur réalise lorsqu’il se trouve dans une situation d’attaque, de défense ou de réception, par exemple :
  1. Course soutien défense
  2. Course d’élan
  3. Saut bloc
  4. Déplacement fléchi
  5. Service
  6. Pas chassés
  7. Skeeping
  • Temps et zone : Dans ce bloc de colonnes seront inscrits le temps de départ de chaque action ainsi que sa zone de départ précisée par son abscisse et son ordonnée à l’aide de la grille que nous avons élaborée (Fig. 1). Nous retrouverons également dans ce bloc, la fin de chaque action avec également la zone précise de fin de l’action précisée également par son abscisse et son ordonnée

RÉSULTATS & ANALYSE

Présentation des résultats pour les différents matchs

Le traitement des analyses sera effectué de la manière suivante: dans un premier temps, une première comparaison entre les joueurs de chaque poste sera faite et ce pour les différentes variables, sur les trois premiers sets des deux matchs du Championnat de France (Tours vs Narbonne et Tours vs Chaumont, respectivement matchs de trois et de cinq sets; deux premières colonnes des figures), puis dans un second temps, notre comparaison se fera sur les deux matchs de cinq sets, le premier de niveau national et le deuxième de niveau européen (Tours vs Chaumont et Tours vs Piacenza; deux dernières colonnes des figures).

  • Nombre de points et d’actions significatives (opérations)

En comparant les deux matchs du Championnat de France (Tours vs Narbonne vs Chaumont; Fig. 3), on remarque qu’il y a des différentes tendances uniquement pour le pointu, le réceptionneur-attaquant et le libéro. À l’inverse, pour le passeur et le contreur central, le nombre de points joués est sensiblement le même. Pour les deux matchs de cinq sets (Tours vs Chaumont et Tours vs Piacenza; Fig. 3), nous observons que le passeur et le contreur central conservent toujours le même nombre de points joués. En revanche, le pointu et le réceptionneur-attaquant effectuent environ 20 points de plus dans le match contre Piacenza, tandis que le libéro effectue environ 20 points de moins.

À noter que lors du match de trois sets, le passeur joue un nombre de points environ deux fois supérieur aux autres joueurs.

VOLLEY 4 & 5

 

Pour le nombre d’opérations réalisées, on observe peu de différences significatives pour le trois premiers sets des matchs nationaux hormis pour le poste de libéro et de réceptionneur-attaquant, pour lesquels nous observons une nette différence entre ces deux matchs (Fig. 4).

Notons, que pour les trois premiers sets des deux premiers matchs, l’ensemble des joueurs réalisent plus d’opérations lors du match contre Chaumont, à l’exception du passeur qui en effectue moins. Pour les deux matchs de cinq sets, le passeur, le pointu et le réceptionneur-attaquant comptabilisent nettement plus d’opérations effectuées lors du match contre Piacenza, tandis que le libéro et le contreur central en effectuent moins (Fig. 4).

  • Le nombre de ballons touchés

Le nombre de ballons touchés (Fig. 5) nous semble une donnée très importante, notamment dans la gestion des entraînements en vue de la préparation des matchs à intensités différentes. En effet, cette donnée pourra permettre de définir la charge d’entraînement avec ballon et sans ballon. Concernant les matchs contre Narbonne et Chaumont, on observe que le nombre de ballons touchés est globalement identique pour chaque poste (Fig. 5). Pour les matchs de cinq sets cette tendance se confirme, hormis pour le contreur central qui touche moins de ballons. Notons que le passeur est le joueur qui touche le plus grand nombre de ballons, a contrario, le libéro est le joueur qui touche le moins le ballon (Fig. 5).

VOLLEY 6

  • Les différentes phases

On remarque que les caractéristiques de chaque profil de poste sont plus ou moins respectées lors des deux premiers matchs, à l’exception du libéro qui réalise presque trois fois plus de phase dans le match contre Chaumont que dans celui contre Narbonne (Fig. 6). Pour les matchs de cinq sets, le passeur, le pointu et le réceptionneur-attaquant exécutent beaucoup plus d’actions alors que le libéro et le contreur central en accomplissent légèrement moins (Fig. 6). Au vu de ces graphiques, chaque poste possède des caractéristiques de jeu différentes, par exemple, le passeur effectue essentiellement des actions d’attaque et de défense, le pointu effectue principalement des actions offensives, le réceptionneur-attaquant est le joueur le plus complet puisqu’on le retrouve dans chaque action de jeu (contre-attaque,attaque, service, réception, défense…), le libéro réceptionne et défend, et le contreur central a un rôle important dans l’attaque et la défense.

VOLLEY 7

  • La durée des opérations

De manière générale, on constate pour l’ensemble des trois matchs, que les actions de courte durée (< 2 secondes) sont prépondérantes (Fig. 7). On note également que, plus l’intensité du match augmente, plus les durées des opérations supérieures à 2 secondes augmentent.

VOLLEY 8

  • La distance effectuée lors de chaque opération

La distance effectuée nous a semblé un élément important dans la quantification de la charge d’entraînement du volley de très haut niveau, notamment dans la planification des entraînements. Pour cela, et à l’aide de notre grille, nous avons estimé la distance parcourue lors de chaque phase avec le théorème de Pythagore (Fig. 8). Cette méthode est relativement précise. L’erreur correspondante est de ± 28 cm (1/4 zone) lorsque l’action se déroule dans la surface du terrain. Lorsque l’action sort de la surface du terrain (notée SDT dans ma grille) l’erreur de distance est de ± 56 cm (1/2 zone). La position du joueur est prise dans le prolongement de la colonne vertébrale au niveau du sol.

En comparant la distance des actions des joueurs (Fig. 9), on constate, pour les deux matchs nationaux, des résultats cohérents pour chaque poste. On peut cependant noter, que le passeur, le pointu et le réceptionneur-attaquant effectuent plus d’actions de grandes distances (> 6 m) que le libéro et le contreur central (Fig. 9). Cette observation est d’autant plus frappante dans les deux matchs de cinq sets, où plus l’intensité est grande, plus les distances longues sont observées.

VOLLEY 9

VOLLEY 10

  • La vitesse de chaque phase

Pour les matchs contre Narbonne et Chaumont, nous pouvons observer que les joueurs ont globalement une vitesse comprise entre 0 et 4 m/sec (Fig. 10). Lors du match contre Chaumont, on note que le pointu a effectué environ 1/6 des actions à une vitesse supérieure à 4 m/sec. Sur l’ensemble des trois matchs, les proportions sont conservées en fonction de l’intensité, pour le passeur, le pointu et le réceptionneur-attaquant. Pour le libéro et le contreur central, les proportions ne sont pas conservées (Fig. 10).

VOLLEY 11

  • Temps de présence du joueur & temps réel des actions

Dans un premier temps, nous nous sommes intéressés au temps de jeu. En effet, il est intéressant de connaître le temps de présence du joueur et le temps réel des actions pendant un set et au cours de matchs d’intensité variable, dans l’objectif d’avoir une analyse plus fine et plus juste des différents profils de poste. Le temps de présence du joueur sur le terrain correspond à la somme sur l’ensemble d’un match de la durée des différents points. Pour obtenir cette valeur, nous avons soustrait le temps de début de chaque point à celui de fin, puis additionner sur l’ensemble de tous les points du match. Le temps réel des actions correspond quant à lui à la somme sur l’ensemble d’un match des opérations réalisées par chaque joueur. Nous avons soustrait le temps de début de l’opération à celui de fin correspondant.

Pour le match Tours vs Narbonne (Fig. 11 & Tableau 1), le passeur effectue un temps de présence sur le terrain très important (91 %) et nettement supérieur aux autres joueurs (pointu = 66 %, réceptionneur-attaquant = 56 %, libéro = 40 % et contreur central = 57 %).

Le temps réel des actions n’est pas nécessairement cohérent avec le temps de présence d’un joueur donné. Par exemple le pointu à un temps de présence de 66 %, par contre il possède le temps réel d’actions le plus long (3’ 10” ; Tableau 1).

Pour le match Tours vs Chaumont (Fig. 12 & Tableau 2), le passeur, le pointu et le réceptionneur-attaquant effectuent un temps de présence sur le terrain important (respectivement 86, 88 et 90 %) et légèrement supérieur aux autres joueurs (libéro = 76 % et contreur central = 62 %). Ici, le pointu réalise le temps réel d’actions le plus important (5’ 49”) suivi par le libéro (5’ 14”), le passeur (4’ 20”), le réceptionneur-attaquant (3’ 45”) et le contreur central (2’ 48”).

Pour le match Tours vs Piacenza (Fig. 13 & Tableau 3), le pointu et le réceptionneur-attaquant effectuent un temps de présence sur le terrain de 100 % suivis par le passeur (98 %), le libéro (86 %) et contreur central (58 %). Ici, le pointu réalise le temps réel d’actions le plus important (7’ 42”) suivi par le réceptionneur-attaquant (7’ 21”), le passeur (5’ 35”), le libéro (4’ 21”) et le contreur central (3’ 25”).

VOLLEY 12

VOLLEY 13

VOLLEY 14

VOLLEY 15

VOLLEY 16

VOLLEY 17

  • Le rapport effort/récupération

Le rapport effort/récupération est une donnée importante, notamment dans la gestion de la charge d’entraînement pour pouvoir recréer de manière précise les situations de compétition. Pour cela, il nous a paru nécessaire de calculer ce rapport. L’ensemble des données, nous a permis d’obtenir le ratio effort sur récupération au cours d’un set et d’un match et les comparer sur des matchs d’intensités différentes (Fig. 14). Pour calculer cette valeur, nous avons divisé le temps réel des actions par le temps de récupération correspondant lui, à la différence entre le temps de présence et le temps réel d’actions :

 VOLLEY 18

 

En ce qui concerne le rapport effort/récupération, on constate des différences pour les trois matchs. Pour le match contre Narbonne, le pointu a un rapport effort/récupération proche d’un sur deux, les autres joueurs se situent entre un quart et un sixième (Fig. 14 & Tableau 4 haut). Par conséquent, le pointu accomplit environ deux fois plus d’efforts que les autres joueurs. Pour le match contre Chaumont, le libéro et le pointu ont un rapport effort/récupération d’environ 40 %, tandis que pour le passeur, le réceptionneur-attaquant et le contreur central, il est compris entre 21 et 27 % (Fig. 14 & Tableau 4 centre). Pour le match contre Piacenza, le pointu effectue un rapport effort/récupération de 51 % suivi par le réceptionneur-attaquant (47 %), le contreur central (35 %), le passeur (33 %) et le libéro (29 %). Au vu de ce diagramme, l’ensemble des joueurs ont fourni plus d’efforts au cours du troisième match (contre Piacenza) à l’exception du libéro.

VOLLEY 19

En conclusion, nous pouvons déterminer un rapport moyen effort/récupération au cours de trois matchs à intensité variable et pour chaque type de poste. Ces données pourront être très utiles pour les préparateurs physiques ou les entraîneurs qui auront en leur possession des données utiles dans la gestion ainsi que la programmation des entraînements.

Analyse des résultats

  • Le passeur :

Le passeur effectue globalement des opérations d’une durée inférieure à 2 secondes. Les durées supérieures à 2 secondes sont rares (Fig. 15, haut). Ces observations sont cohérentes sur les trois matchs. Les distances sont généralement comprises entre 0,5 et 6 m avec une grande majorité entre 0,5 et 3 m. Les distances supérieures à 6 m ou inférieures à 0,5 m sont très rares. Les vitesses du passeur se situent entre 0 et 4 m/s. Les vitesses supérieures à 4 m/s sont en très faible proportion. Le taux d’effort est d’environ 30 %. Le taux maximum est de 33 % (Fig. 15, haut).

  • Le pointu :

Le pointu effectue des durées très courtes (< 2 secondes) et en proportion nettement moins importantes supérieures à 2 secondes (Fig. 15, bas). Les distances se situent majoritairement entre 0,5 et 6 m. Celles entre 6 et 9 m restent également bien représentées. Les vitesses des opérations s’étendent principalement entre 0 et 4 m/s, bien que celles au-delà de 4 m/s soient plus importantes que pour les autres joueurs. Le taux d’effort est compris entre 39 et 51 % (Fig. 15, bas). C’est le taux le plus haut parmi les joueurs.

Le pointu est très sollicité pour des courses de sprint pouvant aller jusqu’à plus de 9 m souvent précédées de déplacements arrière de position.

VOLLEY 20

  • Le réceptionneur-attaquant :

Les durées des opérations effectuées par ce joueur sont comprises en grande majorité entre 0 et 2 secondes (Fig. 16, haut). Il est important de noter que les opérations de 2 à 5 secondes restent importantes en comparaison avec l’ensemble des joueurs. Toutes les distances sont représentées entre 0 et 9 m et les vitesses sont comprises entre 0 et 4 m/s de manière générale. Le taux d’effort est compris entre 22 et 47 % (Fig. 16, haut).

  • Le libéro :

Les opérations durent principalement moins de 2 secondes bien que les opérations entre 2 et 5 secondes restent bien représentées lors des matchs de cinq sets (Fig. 16, bas). Les distances parcourues sont en moyenne de 0,5 à 6 m. Les vitesses qui en découlent sont relativement faibles et majoritairement inférieures à 2 m/s. Le taux d’effort des trois matchs se situe entre 18 et 42 % (Fig. 16, bas).

  • Le contreur central

L’analyse du contreur central nous a permis de préciser certaines caractéristiques de son jeu. Les durées des opérations sont globalement inférieures à 2 secondes (Fig. 17). Les distances sont comprises entre 0,5 et 6 m. Les vitesses se situent entre 0 et 4 m/s. Le taux d’effort moyen est d’environ 29 %. Le taux d’effort maximal sur les trois matchs est de 35 % (Fig. 17).

VOLLEY 21

VOLLEY 22

Discussion générale

Nous avons, au cours de cette recherche, pu observer des différences entre les variables analysées pour l’ensemble des postes, et ce, sur les trois matchs à intensité et niveau de jeu différents. Cependant, nous constatons que la notion d’intensité n’est pas directement liée au match et à son résultat. En réalité, elle dépend du temps de présence du joueur sur le terrain mais surtout du temps réel de jeu du joueur. Le rapport effort/récupération, correspondant au ratio entre le temps réel des actions et temps de présence sans actions significatives, présente un intérêt particulier pour quantifier l’intensité. Le match de cinq sets contre Piacenza, théoriquement de plus haute intensité que les deux autres au vu du nombre de sets et de points joués ainsi que du niveau international de la compétition, présente un rapport effort/récupération pour chaque joueur qui n’est pas nécessairement plus important que pour les autres matchs. De plus, ce ratio est variable d’un joueur à l’autre, montrant que l’intensité est différente entre les joueurs. L’analyse du jeu du réceptionneur-attaquant et du pointu confirme l’idée que la notion d’intensité est propre au joueur et pas seulement au niveau présumé du match. Lorsque l’on compare les deux matchs de niveau national pour ces joueurs (Figs.15, haut & 16, haut), nous nous apercevons que le taux d’effort est moins important lors du match de cinq sets. Néanmoins, les autres joueurs présentent un taux d’effort similaire ou supérieur lors du match contre Chaumont. Dans un second temps, en comparant les matchs de cinq sets entre eux, présentant l’intérêt de pouvoir mesurer deux matchs aux nombres de sets équivalents, le taux d’effort est le plus important lors du match contre Piacenza (niveau européen) à l’exception du libéro, qui lui fournit plus d’effort dans le match contre Chaumont (niveau national). Ces observations nous amènent à montrer qu’il existe un équilibre dans les efforts entre les joueurs durant un match, créant un effet de balance. En effet, lorsqu’un ou deux joueurs fournissent moins d’efforts, les autres joueurs compensent en accomplissant plus d’actions. Notre hypothèse de départ était de savoir s’il y avait une différence significative entre les charges de travail des différents profils de postes au cours d’un match de Volley-Ball et s’il fallait envisager une préparation physique particulière pour chaque poste.

Notre étude réalisée sur trois matchs de niveau différent a confirmé nos hypothèses. Des différences concernant la durée des opérations, leurs distances et leurs vitesses ainsi que le temps de présence sur le terrain, le temps réel des actions effectuées par le joueur et le rapport effort/récupération ont été observées. Ces données sont propres à chaque poste et vont permettre de proposer un entraînement personnalisé.

CONCLUSIONS & PERSPECTIVES

Les données recueillies durant ce travail de recherche vont permettre un entraînement adapté individualisé pour chaque profil de poste et d’éviter lors des entraînements un surentraînement qui pourrait avoir des effets néfastes sur la performance. Nous savons aujourd’hui que les facteurs du surentraînement sont nombreux, parmi eux on retrouve le manque de repos qui est probablement le plus évident, en particulier lorsqu’il est associé à une charge d’entraînement trop importante. L’explication principale se trouve certainement dans la covariance de trois facteurs : le stress, la récupération et la tolérance au stress. Il paraît donc important d’être attentif au stress social qui englobe le stress de l’entraînement.

Il existe plusieurs outils pour prévenir le syndrome du surentraînement en prenant en compte différents paramètres comme : la qualité totale de récupération mesurée avec l’échelle TQR (Total Quality of Recovery; Kenttä, 1996), la cotation de l’effort ressenti avec l’échelle RPE ( Ratings of Perceived Exertion; Borg, 1970, 1994) ou encore le test de POMS (Profil Of Mode State; Berglund, 1996) permettent d’identifier en amont ce syndrome.

Cette étude effectuée sur le club du Tours Volley-Ball peut être ouverte à d’autres clubs de niveau national ou européen. Nous pourrions aussi élargir aux autres nations, ce qui nous permettrait d’avoir l’ensemble des acteurs du haut niveau en Volley-Ball.

Il serait également intéressant de comparer nos résultats à des matchs où l’équipe du Tours Volley-Ball perd afin de vérifier si le taux d’effort/récupération est le même.

Nous pourrions aussi comparer nos résultats de cette étude en particulier concernant les distances et les vitesses mesurées avec des mesures prises par un accéléromètre rattaché à chaque joueur afin de vérifier l’exactitude de nos données. Cet outil présente l’avantage d’être moins contraignant pour le mode de calcul mais en revanche demande à être étalonné avec une certaine marge d’erreur due à la variation des déplacements (pas chassés, déplacements arrière, courses d’élan, sprints).

De plus, l’intérêt de cette étude sera d’utiliser les informations recueillies pour les mettre en place durant les entraînements. Par exemple, le rapport effort/récupération maximal de chaque joueur pourrait être utilisé pour simuler au plus près un match d’intensité maximale. Nous avons observé durant cette étude un effet de balance entre les joueurs durant les différents matchs où les charges de travail étaient équilibrées entre les joueurs et ce pour les niveaux d’intensité différents des matchs. Cette observation serait intéressante à développer dans une nouvelle étude, pour essayer de caractériser au mieux cet effet.

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La Psychologie et la Boxe http://efcsportromainville.fr/la-psychologie-et-la-boxe/ Mon, 02 Nov 2015 06:38:28 +0000 http://eddyfrair.consulting/?p=1587 Les échecs passés ont des répercussions sur les réussites futures. L’échec a des répercussions sur la motivation, la confiance en soi et l’estime de soi. Il est donc nécessaire que l’entraîneur soit présent auprès de l’athlète et qu’il mette tout en œuvre afin de lutter contre la démotivation, le manque de confiance en soi et l’absence d’estime de soi. La notion de compétence est indissociable de celle d’estime de soi et ses perceptions participent à sa construction (Harter, 1978).

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Pour devenir un athlète de haut niveau, les capacités psychologiques comptent autant que les performances physiques.

Depuis une trentaine d’années, la psychologie du sport a fortement évolué. Actuellement on intègre de plus en plus cette discipline à l’entraînement du sportif au même titre que sa préparation technico-tactique, physiologique et biologique.

La compétition sportive met le sportif de pointe en état de stress avancé qui naît de l’obligation d’accomplir de grandes performances à des moments précis, comme d’être livré à lui-même s’il subit la défaite, avec les espoirs déçus de son entourage immédiat. Pour autant, un échec peut s’avérer positif si l’on en tire les leçons appropriées. Faut-il savoir perdre pour gagner ? Quelle est la part d’un échec passé dans une réussite future ?

Des outils théoriques nous permettent de définir l’importance de la motivation dans la réussite d’un sportif. En effet, le cadre de la psychologie du sport tend à améliorer la performance.

Au travers du cas particulier d’une athlète de boxe Française qui, malgré de grandes qualités physiques, ne parvient pas toujours à gérer psychologiquement ses compétitions, nous allons établir un cadre théorique et définir les moyens dont dispose l’entraîneur pour faire face à la démotivation de son sportif.

Présentation de la situation

Je suis dirigeant et entraîneur dans un club de boxe Française. Une de mes missions est de préparer des sportifs afin qu’ils puissent participer à des compétitions. J’ai choisi de vous présenter le cas d’une athlète qui possède un énorme potentiel physique et technique mais qui présente des obstacles à la performance sportive. Lors des championnats de France Espoirs, elle a été éliminée en demi-finale, alors qu’elle avait un niveau supérieur à son adversaire. Elle ne s’est pas donnée tous les moyens pour gagner son combat et sa déception a été grande.

J’ai constaté que régulièrement, à l’approche des compétitions, cette athlète se pose une multitude de questions. Elle doute de ses qualités et de ses motivations, allant jusqu’à remettre en cause sa pratique sportive. Ces questions semblent traduire un réel manque de confiance en soi ainsi qu’une faible estime d’elle-même. « Ce regard-jugement que l’on porte sur soi est vital à notre équilibre psychologique. Lorsqu’il est positif, il permet d’agir efficacement, de se sentir bien dans sa peau, de faire face aux difficultés de l’enfance. Mais quand il est négatif, il engendre nombre de souffrances et de désagréments qui viennent perturber notre quotidien » (André & Lelord, 2008)

Par ailleurs, des facteurs physiques nuisent également à ses performances sportives. En effet, son hygiène de vie est complètement bouleversée à cause d’une mauvaise alimentation (alors qu’elle connaît l’importance de la nutrition) et d’un manque de sommeil, notamment les jours précédant la demi-finale. Pour faire face à cette absence de rigueur et pour gérer ces doutes, j’ai choisi de m’appuyer sur des outils plus théoriques proposés par la psychologie du sport qui m’ont permis d’acquérir une meilleure compréhension du fonctionnement du sportif et de donner des armes afin d’améliorer sa performance sportive.

En effet, mon rôle d’entraîneur est d’être aussi bien un agent d’innovation, qu’un préparateur mental chargé d’accompagner pour surmonter les obstacles psychologiques. Ma fonction ne s’arrête pas à un simple rôle de contrôle. Afin d’optimiser les performances de mon athlète, je me suis inspiré du modèle de Bandura (1980) « psychologue du courant sociocognitif », pour qui le système de performance sportive se décline en deux versions.

Une première version macro système dans laquelle trois éléments interagissent: l’individu, l’environnement et la performance en elle-même. Cette approche avait déjà été symbolisée par Lewin (1967) lors d’une célèbre équation, B = f (P, E) ou en d’autres termes, la conduite (Behavior, B) est fonction des paramètres personnels (P) et de l’environnement (E) où elle a lieu.

Une seconde version micro système concerne le système propre à l’individu, là aussi trois éléments interagissent: le potentiel du sportif, ses stratégies mentales et les techniques et méthodes de préparation psychologique.

La communication

On peut définir la communication comme la transmission d’une information d’un point à un autre ou d’une source à un destinataire. « Le développement des capacités de communication aurait pour effet direct un renforcement de l’estime globale de soi et donc induit chez l’individu une élévation des sentiments positifs et valorisants à l’égard de ses résultats, de ses capacités et de ses compétences » (Legrand, 2003).

Elle prend une place importante dans le sport car, qu’importe qu’un entraîneur soit brillant et un fin connaisseur des techniques, son succès dépendra de sa capacité à communiquer efficacement. La différence entre le succès et l’échec tient parfois à l’efficacité de la communication.

Le manque de communication est souvent source de problème, car :

Entre ce que je pense,

Ce que je veux dire,

Ce que je crois dire,

Ce que je dis,

Ce que vous voulez entendre,

Ce que vous entendez,

Ce que vous croyez comprendre,

ce que vous voulez comprendre,

Et ce que vous comprenez…

Il y a au moins 9 possibilités de ne pas s’entendre.

La performance fait référence à quelque chose de mesurable, qui serait l’objectif. On peut aussi la définir comme le dépassement de soi dans une situation définie. La relation entraîneur/entraîné joue un rôle très important dans la performance sportive. Afin d’optimiser cette relation, j’ai décidé de baser mon approche relationnelle sur un mode d’échange et de communication. Ma démarche est de faire participer mon athlète aux décisions à prendre tant sur le plan des objectifs, que sur l’approche technique. En effet, l’entraîneur et le sportif doivent être dans un rapport de feed-back, c’est-à-dire que leurs représentations des objectifs à atteindre ne doivent pas diverger. C’est pourquoi l’échange est fondamental et en perpétuelle évolution. Dans ce rapport, je me positionne comme le leader formel avec plusieurs casquettes. Tantôt manager, je réajuste constamment mon approche afin qu’aucun élément interne ou externe ne vienne perturber les objectifs fixés, je suis également un leader transformatif.

J’essaie d’établir avec mon athlète une communication interpersonnelle par un mode démocratique afin de faciliter l’acceptation et de permettre un réajustement constant. En revanche, dans certaines situations, j’opte pour une approche autocratique voire même autoritaire, lorsque la situation m’y pousse, lorsque la tâche à réaliser demande de fortes exigences – tant sur le plan physique que technique – ou lorsque l’athlète s’écarte des règles qui ont été fixées. J’ai également établi un mode de communication non verbal afin de faciliter la communication lors des compétitions. En effet, en boxe, l’entraîneur se place à l’extérieur du ring et les spectateurs se trouvent autour du ring, il est difficile de se faire entendre. Pour donner un avertissement à l’un des deux boxeurs, l’arbitre les envoie dans un coin neutre donc loin des entraîneurs. J’ai développé un mode de communication gestuelle afin que nous puissions nous comprendre à distance.

La personnalité

Sans trop m’immiscer dans la vie familiale de cette sportive, il en ressort un sentiment de rejet vis-à-vis de son père qui va jusqu’au désir de changer son nom de famille. J’ai pu comprendre après de longues discussions, qu’il y a une contradiction entre ses mots et ses actes. En effet, c’est son père qui lui a fait découvrir la boxe en l’inscrivant dans une salle à l’âge de six ans. À douze ans, elle était championne de France en assaut. Elle a cessé cette activité pendant quelques années et a décidé de reprendre un entraînement intensif il y a trois ans. Je me suis alors posé la question sur ses véritables motivations : « toute personne a besoin de se valoriser et de s’estimer au long de sa vie» (Codol, 1979; 1980).

Concernant la pratique de cette discipline, était-ce pour prouver à son père, avec lequel elle n’est plus en contact, qu’elle peut réussir ou pour la passion de la discipline ?

Il semble que ces deux raisons sont intimement liées à cette envie de reprendre la boxe et de participer à des championnats.

Malheureusement, ces contradictions surviennent à des moments importants de la préparation voire même en période de compétition. Je me trouve face à une situation difficile puisqu’elle est complètement consciente des contradictions. Une fois sortie du cadre sportif, elle se pose de nombreuses questions et c’est à ce moment-là que son hygiène de vie est perturbée. Cette perturbation semble être notamment due à un environnement qui n’est pas approprié aux exigences de ce sport. Cette contradiction n’altère en rien son envie de réussir, elle a une réelle volonté de réussite mais on sent qu’elle se trouve face à une situation paradoxale certainement liée inconsciemment à ses rapports avec son père.

Cette persévérance est due à un besoin de réalisation de soi, Maslow (1940) a hiérarchisé les besoins selon différents niveaux. Dans la première couche se trouvent les besoins physiologiques et de sécurité puis les besoins sociaux (besoins d’appartenance et de reconnaissance). Dans les couches supérieures, on trouve les besoins d’estime et de réalisation de soi.

Schéma représentant la pyramide de classification hiérarchique des besoins humains. D’après       Maslow (1940) et paru en 1943.

L’environnement est un paramètre très important dans la performance sportive. J’ai décidé de mettre en place un suivi social avec deux orientations. La première a été de me rapprocher de son environnement familial, car c’est un élément déterminant dans le comportement du boxeur tant à l’entraînement qu’en compétition. Je me suis mis en contact avec son frère aîné, celui-ci vient la voir à chaque compétition. Il pratique aussi la boxe. J’ai donc décidé d’être plus à l’écoute des problèmes extra sportifs tout en gardant une certaine distance émotionnelle qui se situe entre l’apathie et la sympathie et j’ai pu constater une nette évolution dans notre rapport entraînée/entraîneur. Un autre dialogue s’est installé, mon message est désormais mieux compris.

LA PSYCHOLOGIE ET LA BOXE
LA PSYCHOLOGIE ET LA BOXE

Schéma représentant la bonne distance émotionnelle. Frair, Com. pers.

La préparation mentale

La préparation mentale poursuit différents objectifs qui varient en fonction du paramètre et du potentiel à optimiser. On distingue ainsi des objectifs généraux et des objectifs spécifiques. Les objectifs généraux consistent à améliorer chacun des cinq paramètres du potentiel :

  • Optimisation de l’environnement (locaux, matériels)
  • Optimisation biologique (alimentation)
  • Optimisation technico-tactique (entraînement)
  • Optimisation physiologique (préparation physique)
  • Optimisation psychologique

Les objectifs spécifiques consistent à améliorer les différents paramètres d’un même facteur du potentiel. Par exemple, dans l’objectif général d’optimisation du facteur émotionnel, on peut viser différents objectifs spécifiques: améliorer le contrôle de l’anxiété pré-compétitive, gérer le stress compétitif (hostilité de la foule, pression de l’entourage…), sachant que les manifestations et réactions du stress sont d’ordres multiples (Rivolier, 1989), ou la souffrance suite à une épreuve.

Il existe également différentes techniques et méthodes de préparation mentale:

  • Techniques psycho-corporelles (ex : technique de respiration)
  • Techniques de relaxation (ex : yoga)
  • Techniques comportementales appareillées (ex : biofeedback EMG)
  • Techniques comportementales non appareillées (ex : affirmation de soi)
  • Visualisation mentale (ex : visualisation mentale des objectifs)
  • Méthodes induisant des états modifiés de conscience (ex : hypnose)
  • Programmation neuro-linguistique (ex : ancrage de ressource)

J’ai choisi d’utiliser des techniques de préparation mentale spécifiques à la boxe, il ne s’agit pas de techniques classiques. Les techniques que j’ai mises en place ont l’avantage de mettre le boxeur dans une situation qu’il connaît et de pouvoir s’insérer dans le cadre de la séance sans le placer dans une situation perturbante.

Technique d’imagerie mentale par le shadow

«   Quand je regarde une vidéo, je la visualise et ressens des sensations internes. Quand j’effectue réellement la figure de patinage artistique, je ressens les mêmes sensations internes. Ce sont des sensations internes difficiles à expliquer. Vous devez les éprouver, et une fois que cela est fait, vous savez ce que vous allez réaliser ensuite. À l’entraînement parfois, je répète mentalement un programme avec lequel j’ai gagné les JO… Je m’avance sur la glace, me mets dans la position de départ et commence à ressentir les sensations. « Je suis aux JO » et le programme entier se met à défiler devant mes yeux et je ressens les sensations internes qui y correspondent … » (Étude d’Orlick & Partington, 1988, Patinage Artistique JO).

Le shadow est plus souvent utilisé en situation d’échauffement ou pour le retour au calme. Utiliser le shadow en technique de préparation mentale peut sembler difficile à imaginer et plus particulièrement dans le cadre de l’imagerie mentale. Le shadow est une répétition de gestes, de techniques, qui s’exécutent à l’intérieur ou à l’extérieur d’un ring, avec ou sans opposition. Ce travail peut s’exécuter avec un rythme plus ou moins élevé, avec ou sans consignes de l’entraîneur.

Je pratique la préparation mentale lorsque j’utilise le shadow en imagerie mentale dans un espace défini (ring) pour se rapprocher de la situation de compétition. Je demande alors de visualiser les techniques effectuées, de visualiser un adversaire, des solutions technico-tactiques, survient alors un processus mental de représentation d’une situation d’opposition, avec l’avantage de n’avoir ni contrainte ni risque mis en jeu par un adversaire. Cette forme de travail permet de se placer en situation d’opposition en retirant les facteurs de stress et d’anxiété. Le shadow utilisé dans cet objectif a pour but de placer le boxeur dans une situation qu’il doit envisager comme une situation de combat en imaginant ses propres actions ou les actions de son adversaire ou la combinaison de ces deux actions. Dans ce travail il s’agit de placer le boxeur dans une situation d’imagerie mentale active.

Préparation mentale par test match

Dans cette situation l’objectif est technico-tactique. Il va s’agir de placer le boxeur dans une situation de stress se rapprochant de la compétition. «Le stress touche un grand nombre de sportifs de haut niveau et reste encore bien trop souvent employé en termes négatifs. Le stress n’est pas un fléau des temps modernes, il n’est ni plus ni moins qu’une fonction essentielle à la vie » comme le souligne Légeron (2001). Il souligne également qu’il ne s’agit pas d’une pathologie mais d’un processus d’adaptation indispensable de réaction de notre organisme.

Afin de ne pas perturber la cohésion du groupe, j’ai préféré faire appel à des boxeuses d’un autre club ou aller dans d’autres salles. La cohésion est un « processus dynamique reflété par la tendance du groupe à rester lié et à rester uni dans la poursuite de ses objectifs instrumentaux et/ou pour la satisfaction des besoins affectifs des membres  » (Carron, Brawley & Widmeyer, 1998).

L’idée est de reconstituer une situation de stress comparable à celle du combat avec la présence d’un arbitre. L’importance sera donnée sur la décision finale pour véritablement placer le sportif dans une situation de compétition.

Ces deux méthodes ne rentrent pas dans le cadre de la préparation mentale telle qu’on peut l’entendre, mais elles se placent dans le cadre réel de la pratique de la boxe, elles ont aussi l’avantage d’être acceptées par tous les boxeurs.

En effet, la préparation mentale telle qu’elle est développée aujourd’hui dans d’autres disciplines ne s’applique pas à la boxe. En effet, au-delà du manque de moyens financiers, plusieurs facteurs interagissent chez les boxeurs notamment au niveau de la fierté. L’aide psychologique a une image négative dans ce milieu, elle est souvent perçue comme une faiblesse car le boxeur a peur du regard des autres.

La motivation

Les succès et les échecs jouent un rôle considérable dans la motivation du sportif. La motivation est représentée par l’enthousiasme, l’engagement, la coopération qu’un individu met dans sa pratique. Les raisons de la motivation du sportif peuvent être intrinsèques ou extrinsèques. La motivation intrinsèque est une source de plaisir, elle est très puissante car l’individu agit sans contrainte, elle est directement liée à la pratique de l’activité. On est dans l’hédonisme. La motivation extrinsèque intervient lorsqu’un individu participe à une activité à des fins externes à celles procurées par l’activité (argent, trophées…).

Le sportif peut être motivé de façon unique ou alterner vers une de ces deux formes de motivation. Quels qu’en soient les buts, la motivation est un élément déterminant dans la performance sportive, j’ai donc décidé de mettre en place des situations pédagogiques sous forme d’exercices et de tâches où l’objectif était de placer l’individu en situation de réussite et de satisfaction, en minimisant le risque d’échec. Il s’agit de la théorie de la motivation par la compétence de Harter (1978).

J’ai aussi axé mon travail sur l’analyse du combat par la vidéo. L’idée était d’avoir un retour après la contre performance lors de la demi-finale, l’analyse du combat a permis d’attribuer des causes à cette contre performance, je me suis appuyé sur la théorie des attributions causales de Weiner (1972). Dans un premier temps, j’ai attribué son échec à des éléments (malchance, on ne peut pas toujours maîtriser les paramètres lors d’une compétition…). Mais, j’ai surtout insisté sur le fait que ses qualités n’étaient pas mises en causes pour ne pas l’accabler. Puis j’ai mis en place une pédagogie sous forme d’exercices et de tâches qui l’ont placée en situation de réussite (auto-efficacité de Bandura, 1977).

La théorie de l’auto-efficacité de Bandura défini comme « les croyances d’un individu en sa capacité à organiser et appliquer les plans d’actions nécessaires pour réaliser des performances données ». Bandura ressort quatre éléments d’efficacité essentiels au développement de l’auto-efficacité :

  • L’exécution réussie ou performance récente : source importante d’efficacité car elle met en jeu des expériences de maîtrise personnelle. Plus ces expériences sont positives, plus elles augmentent le sentiment d’efficacité personnelle.
  • L’expérience vicariante du succès : il s’agit de ce que Bandura nomme «l’apprentissage par observation modélisation », et représente une source d’efficacité personnelle importante pour ceux dont le sentiment de valeur personnelle dépend fortement du jugement d’autrui.
  • La persuasion verbale : valorisation des compétences d’un individu ou des aspects positifs d’un comportement précis sous la forme d’encouragements (entraîneur, coéquipiers, parents, amis). Ces messages valorisant la compétence sont recommandés. Les retours négatifs sont « à bannir » (Cox, 2005).
  • L’éveil émotionnel ou activation émotionnelle : l’apprentissage est plus ou moins facilité par l’éveil émotionnel et physiologique. Pour que l’individu parvienne à réaliser une habileté et développe un sentiment d’efficacité, ce dernier doit faire preuve d’une bonne attention (émotionnellement prêt et éveil optimal). Selon Bandura, les perceptions de l’activation influencent le comportement en modifiant l’efficacité.

L’utilisation des attributions causales a donc eu pour but d’éviter la démotivation.

Une fois l’analyse du combat faite et la mise en place de tâches et d’exercices pédagogiques, je lui ai fait visionner ses anciens combats afin qu’elle puisse se voir en situation de réussite pour m’en servir comme support de travail, car il s’agit là de sa première contre performance en combat.

Après il a été beaucoup plus facile, une fois la confiance retrouvée, de refixer des nouveaux objectifs :

L’utilisation de la notion de   S.C.O.R.E   semble être un outil adapté pour mieux rebondir :

Situation : débriefe de l’évènement passé sur ce qui a fonctionné ou pas par l’utilisation d’outils appropriés

Cause : raison de l’échec

Objectif : à court et à long terme

Ressource : pour continuer (compétences et potentiel)

Effet : sur le choix qui va être pris

La notion confiance est un élément important notamment dans la digestion de l’épreuve (victoire ou défaite). Pour Riedrich (1998) « elle correspond à la croyance, à la conviction que l’on est capable d’accomplir une certaine tâche ou d’atteindre un certain objectif » ; « être confiant, c’est, d’une certaine manière, penser que l’engagement de ses propres capacités va permettre l’atteinte du but que l’on s’est fixé ». Mais attention, l’excès de confiance peut être aussi néfaste que la perte de confiance car il y a risque d’oublier des processus.

Selon Riedrich (1998) la confiance est composée de quatre aspects :

  • Confiance globale : considérée comme un trait de personnalité, une disposition.
  • Confiance spécifique : capacité à accomplir une tâche précise (auto-efficacité de Bandura, 1977).
  • Confiance momentanée: elle évolue au grès du score, des situations, des comportements, de la qualité des relations avec les coéquipiers, avec le staff…
  • Confiance collective : d’un groupe d’athlètes, d’une équipe.

« Les buts poursuivis donnent un sens à la situation ou à la tâche et déterminent à la fois la direction de leur comportement et la quantité d’investissement qu’ils y consacrent» (Famose, Sarrazin & Cury, 2003), en jouant sur les deux formes de motivation : intrinsèque et extrinsèque.

J’ai aussi proposé des tâches nouvelles pour rompre la monotonie, moduler la difficulté des exercices, ni trop difficiles, ni trop faciles, donné des feedbacks positifs pour augmenter sa motivation intrinsèque. Pour la motivation extrinsèque, elle a pris elle-même conscience de ce que pouvait lui apporter un titre national tant sur le plan financier qu’en terme de reconnaissance sociale. Son attention, son énergie, l’intensité de son engagement et son envie de réussir ont été multipliées et tout me porte à croire que nous sommes sur le chemin de la réussite.

Conclusion

Les échecs passés ont des répercussions sur les réussites futures. L’échec a des répercussions sur la motivation, la confiance en soi et l’estime de soi. Il est donc nécessaire que l’entraîneur soit présent auprès de l’athlète et qu’il mette tout en œuvre afin de lutter contre la démotivation, le manque de confiance en soi et l’absence d’estime de soi. La notion de compétence est indissociable de celle d’estime de soi et ses perceptions participent à sa construction (Harter, 1978).

Pour cela l’entraîneur devra s’appuyer sur la connaissance de son athlète, ses propres connaissances techniques et sur des outils théoriques de la psychologie du sport. Nous savons actuellement l’importance de la communication dans la relation entraîneur/entraîné. L’éducateur doit se positionner en leader formel car il a des responsabilités précises. Il pourra alors utiliser un mode d’encadrement démocratique ou autocratique. Il devra également mettre en place des situations pédagogiques pour placer l’athlète en situation de réussite afin qu’il puisse retrouver les notions de plaisir. Il devra établir un cadre théorique en utilisant les attributions causales de manière à ce que le sportif ne perde pas confiance en lui et utiliser les méthodes de préparation mentale afin d’optimiser la performance sportive.

La psychologie du sport a considérablement évolué depuis une trentaine d’années, apportant une multitude de moyens mis à la disposition de l’entraîneur, mais ces outils ne deviennent réellement efficaces qu’à condition que le sportif adhère à ces méthodes.

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Les Femmes et la Boxe http://efcsportromainville.fr/les-femmes-et-la-boxe/ Sun, 01 Nov 2015 06:33:25 +0000 http://eddyfrair.consulting/?p=1578 En effet, les femmes sont malheureusement trop souvent victimes de violences. On pourrait définir la violence comme un acte par lequel un individu exerce une force qui peut se traduire soit par une violence physique, verbale ou morale par intimidation dans le but de soumettre une personne.

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Le siècle qui s’est achevé a été celui d’évolutions considérables pour l’histoire des femmes, et le domaine du sport n’a pas été à l’avant-garde de ces évolutions.

Les expressions « noble art » ou « escrime des poings », sont utilisées depuis très longtemps pour désigner la boxe. La noblesse de celle-ci trouve son origine dans l’exigence de ses qualités (combativité, courage, ruse, sens tactique, sens de l’honneur) traditionnellement attribuées aux nobles.

Les boxeurs seraient donc des petits soldats des temps modernes qui pratiqueraient l’art du combat avec un sens tactique et une stratégie. Cette pratique fascine, intrigue et attire depuis peu les femmes qui étaient jusqu’alors hostiles à ce sport.

Cette attirance des femmes pour les sports de combat, nous amène à nous poser un certain nombre de questions sur l’évolution de notre société. Seraient-ce les suites d’un long processus de maturation des femmes et de notre société qui les conduiraient à la pratique de ce sport ? Ou bien au contraire, les causes d’un processus de décadence d’une société qui tendrait à être régie par la violence ?

Pour répondre à ces deux questions, nous parlerons dans un premier temps du pugilat ancêtre de la boxe, nous situerons par la suite le début de la boxe moderne et les évolutions que ce sport a subies au cours du temps pour devenir ce qu’il est aujourd’hui, et nous définirons également le cadre de la pratique féminine pour nous intéresser aux motivations qui amènent les femmes à s’orienter vers l’exercice de ce sport.

Le pugilat ancêtre de la boxe, désigne un combat à coups de poing, ces combats remontent à la nuit des temps, et les traces les plus anciennes de confrontation à poings nus apparaissent à la période sumérienne entre 3 500 et 1 500 ans avant notre ère. Des tablettes d’argile, découvertes lors de fouilles archéologiques près de Bagdad, représentent clairement des lutteurs et des boxeurs face à face.

Mais c’est en Grèce que le pugilat acquiert ses lettres de noblesse, on retrouve notamment dans l’Iliade œuvre littéraire attribuée au poète Homère écrit aux alentours de 850 av. J.-C., le premier récit d’un combat qui se serait déroulé vers 1100 av. J.-C. durant le siège de Troie.

Le pugilat fait son apparition pendant les Jeux Olympiques antiques lors de sa 23ème édition en 688 ; les Romains durant cette période reprennent à leur tour cette pratique et semblent réserver celle-ci aux gladiateurs. Ces mêmes gladiateurs portaient le « ceste », gants de cuir cloutés de métal qui leur permettaient d’estropier, voire de tuer leur adversaire dans le cadre de combats.

Choquée par la cruauté de ces tueries et de cette barbarie, la chrétienté décide en l’an 392 de notre ère d’interdire la pratique du pugilat et interdit simultanément les Jeux Olympiques.

Durant cette période, dans un souci d’évangélisation, l’Église cherche à cantonner le sport à un divertissement et fixe ainsi les règles des tournois. Elle dresse une liste des lieux (églises) et des jours où toutes violences sont proscrites (mercredi et dimanche).

Ces interdictions visent surtout les chevaliers qui avaient tendance, en dehors des périodes de guerre, à se défouler en saccageant les récoltes, en pillant les villages et en violant des femmes.

La peur de l’an mil, significative de fin du monde, accroît les craintes et le souci de ne pas déplaire à Dieu par des actes de barbarie. Pourtant, selon certains historiens, vers l’an mil des scènes de pugilat auraient eu lieu à Venise sur le pont du Diable. Cette pratique réapparaît en Angleterre comme l’atteste un article de la revue du Protestant Mercury de Londres, en 1681. L’article relate une rencontre avec la pratique du pugilat entre le majordome et le boucher du duc d’Albemarle.

Au début du XVIIIème siècle, on découvre une forme de combat à poings nus, organisée par des parieurs. Le premier boxeur reconnu comme champion du monde poids lourd fut l’Anglais James Figg, en 1719.

En 1743, un journaliste anglais du nom de Jack Broughton présente les premières règles de la boxe. Ces règles définissent la surface d’affrontement désignée comme étant le ring, et elles fixent également la règle du KO, selon laquelle le combattant qui demeure à terre plus de 30 secondes est déclaré vaincu.

La boxe Anglaise moderne fera alors son apparition en 1867, avec les règles de Queensberry sous les auspices de John Sholto Douglas, 9ème Marquis de Queensberry. Ces règles ont mis l’accent sur les qualités du boxeur plutôt que sur celles du lutteur, elles ont également privilégié l’agilité plutôt que la force, et ont permis de diminuer l’aspect trop brutal de ce sport. Ces nouvelles règles interdisaient les combats à mains nues, le corps-à-corps ainsi que les étouffements.

La durée de chaque combat a été définie, elle sera donc divisée en reprises de trois minutes, espacées d’un temps de repos d’une minute. Malgré ces nouvelles règles, les combats à poings nus continuaient d’exister dans la clandestinité et le dernier champion poids lourd à mains nues sera l’américain John L. Sullivan, qui remporta son dernier combat en 1889 face à Jack Kilrain.

Le populaire John L. Sullivan perdit son titre de champion du monde poids lourd face à James J. Corbett à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane le 7 septembre 1892, lors du premier combat de boxe avec port de gants de protection. À partir de cette date, tous les combats de boxe professionnelle furent régis sous les règles de Queensberry.

Au début du XXème  siècle, on commence à différencier la boxe amateur de la boxe professionnelle. En ce qui concerne la boxe amateur, elle fait son entrée aux Jeux Olympiques en 1904 à Saint-Louis (États-Unis). Mais ce n’est qu’à partir de 1920, lors des Jeux Olympiques à Anvers (Belgique) que la boxe fera partie de toutes les autres éditions, dont découlera à Paris en 1924 l’organisation des premiers championnats d’Europe de boxe amateur.

En 1946, l’Amateur International Boxing Association (A.I.B.A) est créée, elle s’occupe encore actuellement de la boxe mondiale, et il faudra attendre 1974 à Cuba à La Havane pour assister au premier championnat du monde de boxe amateur.

Les boxeurs amateurs sont classés selon 10 catégories, les combats masculins se déroulent en trois reprises de trois minutes espacées d’un temps de repos d’une minute, pour les combats féminins les règles changent pour s’effectuer en quatre reprises de deux minutes, espacées également d’un temps de repos d’une minute.

En ce qui concerne la boxe professionnelle, naît en 1920 la National Boxing Association (NBA). Elle change de nom pour la World Boxing Association (WBA) en 1962, et en 1963 est créée la Cour World Boxing Council (WBC). Vingt ans après la seconde fédération, une troisième fédération voit le jour en 1983, l’International Boxing Fédération (IBF), lui succède en 1988 la World Boxing Organisation (WBO). C’est pourquoi une certaine confusion règne dans le monde de la boxe professionnelle en raison du nombre important d’organismes fédérateurs.

Avant 1982, les combats de boxe professionnelle se déroulaient en 15 reprises de trois minutes, mais suite à la mort d’un sud-coréen Duk-Koo Kim lors de son championnat du monde, saoulé de coups au 15ème round, les fédérations ont décidé de réduire la durée des combats, passant de 15 à 12 rounds.

La boxe fait partie de ces sports masculins qui se sont ouverts aux femmes que tardivement. En effet la première licence de boxe féminine fut prise lors de la saison 1990/1991. Mais qui aurait pu penser au début du siècle dernier, que les femmes auraient un jour souhaiter et pu pratiquer cette discipline, sport extrêmement dur, qui se pratique avec un esprit de guerrier et qui tire surtout son origine du pugilat.

La pratique féminine n’est pas différente de la pratique masculine. En effet, la logique interne de la discipline reste inchangée, et on pourrait définir cette logique par trois grandes lignes:

  • Sport d’opposition
  • Limite de temps et de surface (le temps d’affrontement et le ring)
  • Cibles autorisées (la face antérieure du corps de la tête à la ceinture, avec une surface de touche ou de frappe autorisée: la tête des métacarpiens)

Tout en conservant sa logique interne, la boxe a su diversifier sa forme de pratique. Dans un souci de répondre aux besoins de chaque pratiquant, plusieurs formes de pratiques ont été mises en place, avec des logiques différentes. En effet, pour la boxe amateur et la boxe professionnelle, la règle du combat est d’atteindre son adversaire avec suffisamment de puissance pour que l’efficacité du geste lui permette de mettre l’adversaire hors combat. La boxe éducative suit une logique opposée où l’intégrité physique des pratiquants reste le point essentiel à prendre en compte. Cette facette de la boxe ne dénature pas la discipline, en définitive, le but de la boxe éducative est d’atteindre une cible autorisée, l’objectif est donc bien de créer une situation d’opposition, dans laquelle les deux adversaires doivent développer la maîtrise de leur comportement technique et tactique en même temps que la maîtrise de leurs émotions et de leur force physique, dans le respect du règlement spécifique lié à l’activité.

Biologiquement l’homme et la femme se différencient de par leurs caractères sexuels primaires et secondaires, par leur grandeur anatomique ainsi que par leurs caractéristiques physiologiques et constitutionnelles, ce qui naturellement influe sur leurs capacités sportives respectives.

C’est dans cette logique que des directives et des ajustements ont été mis en place dans le cadre de la compétition. La boxe loisir peut être pratiquée pour les filles dès l’âge de 8 ans, et pour la boxe éducative assaut seul le poids des gants est différent.

Malgré ces aménagements, des questions subsistent quant aux motivations qui poussent les femmes à pratiquer ce sport.

« Les progrès sociaux et les changements de période s’opèrent en raison du progrès des femmes vers la liberté, et les décadences d’ordre social s’opèrent en raison du décroissement de liberté des femmes » Charles Fourrier (1910).

À la lecture de cette citation, on s’accorde à constater que de nombreux progrès sociaux ont été acquis grâce aux progrès des femmes vers la liberté. Notre société est en pleine mutation et de nombreux facteurs influencent l’orientation sportive des femmes. Autrefois, les rôles sociaux des hommes et des femmes étaient prédéfinis, les hommes travaillaient pour subvenir au besoin de leur famille, les femmes s’occupaient du foyer. De nos jours, ces rôles se confondent complètement.

Dans le domaine sportif, des mutations ont également eu lieues. Le sport s’est démocratisé, les femmes pratiquent des sports qui étaient réservés aux hommes tels que le football, la lutte, l’haltérophilie. Mais c’est également le cas pour les sports qui était réservés essentiellement aux femmes, comme la danse, le twirling bâton, qui sont aujourd’hui des activités pratiquées par des hommes.

D’autres facteurs sociaux interviennent dans cette mutation, actuellement notre société accorde une grande importance à l’image corporelle, et on parle de « culte du corps », mais aussi à la beauté, et l’apparence physique. Cette apparence tendrait à définir notre trait de caractère. Cette mise en valeur du corps est un phénomène récent, et c’est pour cela que la recherche d’un corps jeune et tonique conduit les femmes à pratiquer un sport, et la boxe est reconnue comme un sport complet où l’entraînement physique prend une place toute particulière.

L’utilisation de la boxe comme moyen de défense, dans une société où l’insécurité est grandissante a également favorisé l’attrait des femmes pour ce sport.

En effet, les femmes sont malheureusement trop souvent victimes de violences. On pourrait définir la violence comme un acte par lequel un individu exerce une force qui peut se traduire soit par une violence physique, verbale ou morale par intimidation dans le but de soumettre une personne. La boxe n’a pas vocation à stopper l’escalade de la violence par la violence, en revanche, elle peut permettre d’avoir un meilleur contrôle de ses émotions et donner une certaine assurance, pour permettre d’appréhender au mieux une situation qui pourrait s’avérer difficile.

Il est certain que la boxe a toujours été très marquée socialement, mais il est un peu court de dire que c’est un sport dit de banlieue. Le combat d’homme à homme n’est pas exclusif à la banlieue de même que des voyous. Le Cardinal de Richelieu avait interdit les duels car cette pratique décimait beaucoup trop de nobles, pour une simple querelle, les aristocrates s’assignaient pour se donner la mort. On se souvient également de l’affrontement imaginé par Shakespeare entre les nobles familles Montaigu et Capulet.

Le septième art s’est aussi fortement intéressé à la boxe, comme en témoigne le film Raging Bull  où Martin Scorsese met en scène les mémoires de Jake LaMotta. Par la suite, de fortes personnalités de la boxe, comme Mohammed Ali, ont su donner une autre dimension à ce sport, en proclamant haut et fort, leurs convictions politiques mais aussi religieuses, et en se servant de leur pratique sportive pour pouvoir exprimer leurs revendications sociales. Son combat d’anthologie contre George Foreman, le 30 octobre 1974 au Zaïre à Kinshasa le fait entrer dans l’histoire de la boxe Anglaise.

La femme peut très bien trouver dans la pratique de la boxe, perçue comme un sport masculin, une place pour se revendiquer l’égal de l’homme.

Plus récemment, le film de Clint Eastwood, Million Dollar Baby (oscar du meilleur film), met en scène la vie d’une boxeuse et traite entre autres de la relation particulière entre une boxeuse et son entraîneur. Ce film marque un grand tournant pour l’image de la boxe en général, car d’une certaine façon, il permet d’humaniser ce sport qui depuis trop longtemps souffrait de son image.

Du pugilat à la boxe loisir, le noble art a considérablement évolué au cours du temps. Les qualités techniques cédant peu à peu le pas à la violence pure. La boxe a été pendant longtemps une pratique marginale, mais elle a su évoluer ces dernières années en proposant des formes de pratiques adaptées aux attentes des femmes, des jeunes, en utilisant des outils pédagogiques adaptés à l’apprentissage de celle-ci, tout en conservant la logique d’opposition qui lui est propre.

De nos jours, l’image de la boxe semble évoluer positivement et semble se débarrasser de ses clichés, pour laisser place à une pratique sportive complète et épanouissante.

Bibliographie: Michel Chemin, La Loi du ring, Découvertes Gallimard, 1993

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Analyse des qualités physiques au Rugby http://efcsportromainville.fr/analyse-des-qualites-physiques-au-rugby/ Sat, 31 Oct 2015 16:48:02 +0000 http://eddyfrair.consulting/?p=1606 Le rugby est un sport d’opposition en équipe, où l’objectif est de progresser vers l’en-but adverse en se déplaçant et en se passant la balle avec les mains ou les pieds. La passe ne doit jamais s’effectuer vers l’avant. L’opposition est technico-tactique mais également physique. Le rugby se pratique sur un terrain avec une limite […]

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Le rugby est un sport d’opposition en équipe, où l’objectif est de progresser vers l’en-but adverse en se déplaçant et en se passant la balle avec les mains ou les pieds. La passe ne doit jamais s’effectuer vers l’avant. L’opposition est technico-tactique mais également physique.

Le rugby se pratique sur un terrain avec une limite de temps. Le terrain est gazonné, d’une largeur de 70 mètres et d’une longueur maximale de 144 mètres.

L’en-but est constitué de deux poteaux (appelés « pagelles » dans le jargon rugbystique), situés au centre de la ligne de but et séparés par une distance de 5,6 mètres. Une barre horizontale situé à 3 m au dessus du sol relie les poteaux et leur donne une forme de ‘H’. Le temps de jeu est fonction de l’âge et du niveau, mais lors des grandes compétitions, il est composé de deux mi-temps de 40 minutes.

rugby

Schéma de la moitié d’un terrain de rugby

Le rugby est constitué d’un grand nombre de règles intangibles telles que celles concernant :

  • Le terrain et l’arbitrage
  • Le regroupement (plaquage, maul, et mêlée ouverte)
  • Le jeu au pied
  • Les actions de jeu (pénalité, coup franc, touche, alignement)
  • Le déroulement du jeu et le marquage des points :

Piliers (1 et 3)Il y a en effet une multitude de règles concernant l’espace de jeu (l’en-but, les 22 mètres et la ligne de hors-jeu), mais également une règle concernant les joueurs et leur rôle :

  • Talonneur (2)
  • Deuxième lignes (4 et 6)
  • Troisième ligne aile (6 et 7)
  • Troisième ligne centre (8)
  • Demi de mêlée (9)
  • Demi d’ouverture (10)
  • Centre (12 et 13)
  • Ailiers (11 et 14)
  • Arrières (15)

Les qualités physiques

Depuis prés d’une trentaine d’années le rugby a connu une évolution considérable au niveau de sa pratique, ce qui a contribué à augmenter le temps de jeu.

  • Les touches jouées rapidement augmentent le temps de jeu.
  • L’interdiction aux troisièmes lignes de partir de la mêlée ordonnée avant la sortie du ballon favorise l’attaque en première main et donc le jeu.
  • La possibilité de changer 7 joueurs ce qui permet de soutenir un rythme de jeu élevé pendant 80 minutes.
  • L’essaie à cinq points qui valorise le jeu par rapport aux pénalités.

Cette évolution du temps de jeu est également le fruit de la diminution des phases de conquête (Godemet, 1998) :

  • 30 à 40 mêlées dans les années 1980 et 16 à 20 en 1997
  • Environ 50 touches dans les années 1980 et 20 à 30 en 1997.

Nous pouvons noter également une diminution du nombre d’enchaînements qui passent de 108 dans les années 1980 à 62 actuellement, ainsi que l’augmentation du temps de jeu d’un enchaînement qui évolue d’une durée moyenne de 13 secondes à une durée de 35 secondes. Soit une diminution de prés de moitié du nombre d’enchaînements alors que sa durée a triplée (Girandi, 2002)

Plusieurs statiques récentes issues du haut niveau publiées par Austin, Gabbatt & Jenkins (2011), démontrent que le temps de jeu varie suivant le poste des joueurs:

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Alors que dans les années 1980 le temps de jeu effectif était en moyenne de 23 minutes.

Qualités physiques (énergétiques et musculaires) :

 La pratique du rugby demande des qualités d’endurance mais également des qualités de puissance et de coordination (souplesse et adresse).

La puissance est le rapport entre la vitesse optimale et la force optimale, car il s’agit de déplacer le plus rapidement possible une charge la plus lourde possible.


Au rugby on retrouve pour chacun des postes, l’ensemble de ces qualités physiques. Mais certains postes sollicitent plus particulièrement certaines qualités énergétiques.

Les qualités de conditions

Endurance :

On distingue selon Frey (1977) l’endurance psychique, désignant la capacité du sportif à résister le plus longtemps possible à un stimulus qui exigerait l’interruption de la charge, et l’endurance physique qui est la capacité de résistance de l’organisme dans son ensemble ou de ces différents systèmes (Weineck 2003).

Plus simplement, l’endurance est la capacité physique permettant à l’athlète de maintenir le plus longtemps possible un pourcentage élevé de sa puissance maximal aérobie (VO2 max).

Le système aérobie se définirait comme un socle, une forme de tronc commun à toutes les autres qualités que demande la pratique du rugby.

Car si un joueur veut être capable de répéter plusieurs fois des courses ou des actions explosives, son système aérobie devra être suffisamment développé pour maintenir un effort intense le plus longtemps mais également pour faciliter la récupération.

D’ailleurs on constate que le ratio du temps d’efforts par rapport au temps de récupération a augmenté (Austin et al., 2011) par rapport aux précédentes études de Deutsch et al. (2007) ou de Duthie et al.(2005).

Ce ratio est de :

  • 1 / 4 pour le 5 de devant
  • 1 / 4 pour les 3ème lignes
  • 1 / 5 pour le 10 et centres
  • 1 / 6 pour les ailiers et arrières

Les joueurs ont une durée d’activité à très haute intensité ou à très faible intensité, différente en fonction des lignes et des postes qu’ils occupent.

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On constate une diminution du temps de course de 4 %, une augmentation du temps d’accélération de 4 %, une augmentation du temps de sprint de 2 % par rapport au jeu des saisons 2001 et 2002 (Duthie et al., 2005).(s) Temps en secondes /% du temps d’efforts total

 

Puissance :

la pratique du rugby demande également des qualités de puissance. La puissance est le rapport entre la vitesse optimale et la force optimale, car il s’agit de déplacer le plus rapidement possible une charge la plus lourde possible.

La vitesse (capacité anaérobie alactique)

La vitesse est l’une des principales formes de sollicitation motrice; comme la mobilité, elle fait partie à la fois des capacités de la condition physique (endurance et force) et des capacités de coordination (Grosser 1991; Martin, Carl & Lehmertz, 1991; Weineck, 1992; Schnabel & Thieb, 1993).

En revanche pour certains, la vitesse est la capacité qui permet, sur la base de la mobilité des processus du système neuromusculaire et de la propriété que le muscle a de développer de la force, d’accomplir dans des conditions données des actions motrices en un temps minimal (Frey 1977).

Pour ma part, la vitesse est une qualité physique liée au facteur musculaire qui s’exprime de différentes façons (vélocité ou vivacité). Quelle que soit la manière dont elle s’exprime, elle représente une rapidité de déplacement lors d’un mouvement cyclique ou acyclique.

Le sprint est effectué au-delà de 90 % de la vitesse maximale. Au rugby la distance relative parcourue en sprint au court d’un match varie selon les postes (Austin et al., 2011).

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Le 5 de devant parcourt moins de distance en sprint que le 10 et les centres.Le 5 de devant et les ailiers et arrières parcourent significativement moins de distance en accélération que les troisièmes lignes.

Dans cette même étude il est montré que la longueur et le nombre de sprints varient également suivant les postes.

Moyenne du nombre de sprints effectués par poste:

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Synthèse des différentes statistiques:

Pour les sprints de moins de 5 mètres, les ailiers et arrières en font significativement moins que les autres postes. Par contre ils effectuent plus de sprints de 40 mètres et plus que les premières lignes et les troisièmes lignes.

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PROFILS DES POSTES:

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La force
 

Les premiers travaux d’Isaac Newton (mathématicien, physicien) nous amènent à définir la force (ou mécanique du mouvement) comme une action mécanique capable de provoquer une accélération, consistant à produite de la vitesse de déplacement ou de déformation sur un corps. Elle s’exprime en Newton et est représentée par un vecteur pour donner sa direction.

Cette approche mécanique de la force de déplacement est un élément déterminant dans la pratique du rugby car nous savons que lorsque deux corps s’opposent, celui qui produit le plus de force repousse ou déforme l’autre.

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Ce paramètre se retrouve également lors des mêlées au cours desquelles le 5 de devant et la 3ème ligne sont les plus sollicités. En effet, les mêlées représentent 12 % et 11% de leur activité durant le match alors qu’elles ne représentent que 3 % pour les postes 12 et 13.

Concernant les méthodes de développement de la force, il nous faut attendre les travaux de Zatsiorski en 1996 pour définir la force maximale qui s’exprime par le 1RM comme donnée fondamentale dans le développement de la force.

La force est une qualité physique liée au facteur musculaire. Selon Zatsiorski, le développement de la force prend deux axes importants :

  • Charge maximale
  • Charge non maximale (efforts répétés et efforts dynamiques)

Il y a plusieurs méthodes d’entraînements en musculation (Zatsiorski, 1996; Cometti, 1988):

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Les différentes méthodes de développement de la force ont vu l’apparition d’une grande variétés d’approches de la musculation conduisant à faire apparaître différents régimes de contraction musculaire :                                                                                                             Zatsiorski (1966)

  • Isométrique: les insertions musculaires ne se déplacent pas.

Les méthodes isométriques peuvent être utilisées jusqu’à la fatigue ou en statodynamique.

  • Anisométriques (concentrique, excentrique et pliométrique) :
  1. Excentrique : les insertions musculaires s’éloignent
  2. Concentrique : les insertions musculaires se rapprochent
  3. Pliométrique : c’est la combinaison d’un mouvement excentrique suivie d’un mouvement concentrique

Un exemple de la combinaison des deux régimes excentrique et concentrique consiste à freiner la descente d’une charge à 100 % ou au-delà, suivie de six répétitions à 50 %, 2 répétitions à 60 %, 1 répétition à 70 %, 2 répétitions à 60 % et 3 répétitions à 50 %, toutes enchaînées.

Les méthodes pliométriques jouent sur l’élasticité musculaire et tendineuse.

Cette méthode peut prendre deux orientations :

  1. Simple (foulées bondissantes, corde à sauter, bancs etc.)
  2. Intense (utilisation de plinthes d’une hauteur comprise entre 60 cm et 100 cm)
  • Electromyostimulation : elle consiste à faire travailler le muscle à l’aide d’une stimulation électrique

Cette méthode est très efficace pour améliorer la vitesse, la détente et la frappe de balle. Elle doit être utilisée avec prudence notamment lors des contre-mouvements Jump où l’on a constaté une diminution de l’élasticité musculaire.

Cette diminution peut être compensée par des exercices pliométriques.

  • Plateforme de vibration : elle consiste à utiliser des vibrations pour solliciter le réflexe d’étirement avec une activation de la proprioceptivité

Elle améliore la force, la détente et l’équilibre (Cometti, 1988).
Le travail de force est déterminant dans la pratique du rugby notamment dans tous les phases de combat, faites par de la lutte, des plaquages, des poussées, des accrochages et des chocs. Ce travail de force est également essentiel lors des phases de progression exercées par de la course, du sprint et du soutien.

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